Prolifération des stations-service: Tshisekedi invite le gouvernement à s’interroger sur le circuit financier et les ramifications générées par cette activité

Le Président de la République, Félix Tshisekedi a planché, lors de la 62ème réunion hebdomadaire du Conseil des ministres du vendredi 15 juillet, sur la problématique du phénomène croissant de construction des stations-service qui s’observe dans la ville de Kinshasa et qui gagne progressivement l’intérieur du pays.

Dans sa communication, le Chef de l’Etat cité par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a soutenu que l’implantation de ces stations-service se fait au mépris des risques que peuvent engendrer ces infrastructures sur l’environnement et la sécurité de la population particulièrement leur prolifération dans les quartiers populaires résidentiels.

Face à cette menace qui pèse sur la sécurité de la population et dans le souci de prévenir des situations désastreuses, Félix Tshisekedi a chargé le ministre des Hydrocarbures et les autres membres du gouvernement concernés par cette question de présenter dans un prochain conseil des ministres, un état de lieu ainsi que des propositions et mesures pour s’assurer que les opérateurs économiques évoluant dans ce secteur respectent les normes établies et que les données y relatives soient bien tenues. ‬

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Par ailleurs, Félix Tshisekedi a enjoint le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu de prendre des mesures d’application de la loi N°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des Hydrocarbures et du décret N°16/010 du 19 avril 2016 portant règlement des Hydrocarbures. ‬

Les conséquences potentiellement néfastes pour la sûreté nationale

Dans la même veine, le Chef de l’Etat a estimé qu’au-delà de sa dangerosité vis-à-vis des riverains, il convient également de s’interroger sur le circuit financier ainsi que les ramifications générées par cette activité aux vues de sa prolifération sur tout le territoire national. A l’en croire, cette activité est souvent au centre de dispositifs d’ingénierie financière illicite, notamment le financement du terrorisme.

« Bien qu’une demande soutenue en carburant puisse servir de justification concernant l’apparition d’un nombre important de ces infrastructures, il s’avère que cette activité se retrouve souvent au cœur de dispositifs d’ingénierie financière illicite et qui peuvent dans le pire de cas, service de source de financement du terrorisme », a rapporté le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu.

‪A cet égard et compte tenu du contexte sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays, le vice-premier ministre, ministre de l’Interieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Daniel Aselo, a été chargé de faire la lumière et toutes affaires cessantes sur les ramifications de cette activité économiques aux conséquences potentiellement néfastes pour la sûreté nationale. ‬

Carmel NDEO

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