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L’APLTP clôture sa 13è session de formation sur la traite des personnes à Lomami

L’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a clôturé, ce lundi 11 juillet 2022, la formation sur la traite des personnes à Mweneditu, dans la province de Lomami. Après le Maï-Ndombe, il s’agissait de la 13è session de formation pour cette structure de la Présidence de la République dans cette partie du pays.

« Nous avons pendant 4 jours, dispenser 7 modules, 7 grandes thématiques, qui ont gravité autour des génériques sur la traite des personnes. Parmi ces thématiques, nous avons abordé l’aspect de cadre normatif et institutionnel de la traite des personnes en République Démocratique du Congo », a déclaré Me Roger Kidima, assistant et formateur au sein de l’APLTP.

Et d’indiquer : « ll sied de noter que nous n’avons pas une loi spécifique réprimant la traite des personnes. Néanmoins, dans l’arsenal juridique congolais, on peut retrouver quelques dispositions incrimatoires de la traite des personnes ».

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En dehors de cela, Me Kidima a confié avoir abordé d’autres thématiques notamment sur la prise en charge des victimes et au centre de l’activité, la lutte contre la traite des personnes, dit-il, la victime doit être prise en charge de façon hollistique c’est-à-dire du point de vue médical. « Si elle a été trouvée avec des lésions corporelles ou une santé qui est médiocre, on doit faire recourt au médecin pour sa prise en charge médicale », explique-t-il.

Et de poursuivre : « Elle peut aussi avoir besoin de l’assistance juridique, pourquoi pas lui doter d’un avocat pour l’assister et défendre ses droits. Et il y a aussi la prise en charge psychologique, la victime très souvent est traumatisée et il faut une assistance psychologique. Mais au-delà de tout cela, nous cherchons l’intérêt supérieur de cette victime qui consiste en sa réinsertion dans la société. La victime a été coupée de relation sociale. Et à la fin, pour la prise en charge, il doit aboutir à sa resocialisation pour qu’elle redevienne un être humain avec toute sa dignité ».

Cependant, il a spécifié avoir également abordé la module sur la communication et le leadership. « On doit communiquer à la population : qu’est-ce que la traite des personnes pour que cette population puisse changer son comportement afin de dénoncer et aider l’agence à démanteler tous les réseaux des trafiquants. La ligne verte ou le numéro court existe c’est le 129. Par ce numéro, on peut atteindrel’agence pour toute communication utile ».

« Et le leadership a été aussi un de module qu’on a dispensé parce que les acteurs de première ligne doivent avoir un certain leadership pour pouvoir définir des visions sur la traite de personne et drainer derrière eux la population pour pouvoir adhérer et ce, avec des qualités d’un bon leader , intègre, professionnel, pour pouvoir endiguer ce phénomène qui gangrène notre pays », souligne-t-il.

Tout s’est bien passé, admet-il, nous sommes en train de clôturer avec des casus. « Des travaux pratiques qui se font en atelier. Nous avons 4 groupes des différentes personnalités et chaque groupe avait un cas à analyser et à traiter et aujourd’hui ils sont entrain de faire la restitution et c’est par là que nous allons clôturer dans un climat de famille ».

Il sied relever que c’est le vendredi 18 juin dernier que l’Assemblée Nationale avait déclaré recevable le projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code Pénal congolais en matière de prévention et répression de la traite des personnes. Ce projet de loi a été porté par le Ministre des Droits Humains, Fabrice Puela. À sa suite, la Coordinatrice de l’APLTP, Rebecca Cécile Meta Kassanda dont l’agence a été au four et au moulin dudit projet.

Hervé Pedro

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