L’APLTP forme les acteurs de première ligne contre la Traite des Personnes à Lomami

L’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) a poursuivi, ce vendredi 8 juillet 2022, la formation contre la traite des personnes à Mweneditu, dans la province de Lomami. Après le Maï-Ndombe, il s’agissait de la 13è session de formation pour cette structure de la Présidence de la République dans cette partie du pays.

Me Roger Kidima, assistant au sein de l’APLTP, a résumé la raison de cette visite qui est celle de renforcer les acteurs de première ligne en connaissance en matière de traite des personnes.

« Nous voulons renforcer leur capacité afin de leur doter des connaissances requises pour une action efficace et efficiente sur terrain. Par acteurs de première ligne nous attendons les OPJ, la DGM, l’ANR, les magistrats, les avocats, les acteurs sociaux et tant d’autres encore notamment les inspecteurs de travail », a-t-il déclaré.

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Par traite de personne, on entend, a-t-il défini, une criminalité transnationale organisée. Très simplement, explique-t-il, c’est l’une de pire violation du droit de homme.

« Elle revêt plusieurs formes. Pour comprendre la traite des personnes, il faut en connaître les différentes formes. Nous avons notamment le mariage forcé, la prostitution d’autrui, la mendicité forcée, les travaux forcés, l’exploitation des enfants dans les carrés miniers, l’enrôlement des enfants dans des groupes armés,… Ce sont là les quelques formes de traite des personnes. J’espère qu’à la fin de cette session, nous vous dirons davantage de formes récurrentes dans la province de Lomami », a-t-il ajouté.

Selon Me Kidima, la formation dispensée qu’aux acteurs de première ligne se justifie du fait que ce sont eux qui sont en contact direct avec les victimes et les bourreaux. Il invite, après leur sensibilisation, la population à dénoncer toutes formes de traite de personnes dans la province de Lomami à travers un numéro vert dédié en la matière à savoir le 129.

Quant à Antoine Diku, chargée d’études au sein de l’Agence, la traite de personnes est un crime grave en ce sens qu’il touche à l’exploitation de la personne et souvent les personnes qui en sont victimes ne le savent même pas. Elle a également fait savoir que les personnes désignées pour sensibiliser sont tirés de toutes les catégories de la population du coin (compte tenu de leur proximité) et ce, après avoir été formées sur les pré-requis de la traite de personnes et comment le transmettre.

Il sied relever que c’est le vendredi 18 juin dernier que l’Assemblée Nationale avait déclaré recevable le projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code Pénal congolais en matière de prévention et répression de la traite des personnes. Ce projet de loi a été porté par le Ministre des Droits Humains, Fabrice Puela. À sa suite, la Coordinatrice de l’APLTP, Rebecca Cécile Meta Kassanda dont l’agence a été au four et au moulin dudit projet.

Hervé Pedro

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