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RDC: Pour le seul mois de juin, la DGI a mobilisé 508,2 milliards de CDF sur les prévisions de 406,5 milliards de CDF

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo annonce avoir mobilisé pour le seul mois de juin, plus de 1087 milliards de Francs Congolais sur des prévisions des recettes budgétaires arrêtées à 1047 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 104%. C’est le ministre des Finances, Nicolas Kazadi qui l’a annoncé lors de son intervention au conseil des ministres relative à la mobilisation des recettes publiques.

Évoquant les statistiques, il a indiqué que les régies financières consolident leurs efforts dans la perspective de l’atteinte de leurs assignations mensuelles. Il s’agit notamment de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui a mobilisé 508,2 milliards de CDF, soit 125% sur les prévisions de 406,5 milliards de CDF.

D’autre part, Nicolas Kazadi a révélé que la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) a mobilisé 304,2 milliards de CDF, soit 82% sur les prévisions de 370,7 milliards de CDF alors que la Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales, Judiciaires et de Participation (DGRAD) a collecté 274,9 milliards de CDF, soit 102% de ses prévisions arrêtées à 270,3 milliards de CDF.

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Ainsi, le cumul des recettes au premier trimestre 2022 représente un total de 9.699,1 milliards de CDF, un taux de réalisation de 66% par rapport aux prévisions annuelles fixées à 14.790,7 milliards de CDF.

« Comparées aux recettes réalisées au premier semestre 2021 qui étaient de 5.402,4 milliards de CDF, il se dégage un écart positif de 4.315,1 milliards de CDF (plus de 2,150 milliards USD), soit une augmentation de 80%. Cette situation consolide ainsi la tendance haussière des recettes déclenchée depuis avril 2021 », a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les dépenses, les chiffres provisoires indiquent, pour le mois de juin 2022, un total de 2.057,1 milliards de CDF contre 8.781,4 milliards de CDF en cumul annuel.

Selon le ministre des Finances, les facteurs contraignants qui justifient cette pression sur le Trésor Public sont entre autres :

  • Dépenses exceptionnelles qui repésentent 11% des dépenses effectuées en juin 2022 grâce à un paiement de plus de 68 millions USD en faveur de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ;
  • L’accroissement exponentiel des dépenses sécuritaires, conséquence logique de la guerre
    imposée à notre pays par le Rwanda, sous couvert des terroristes du M23 ;
  • Subventions de prix des produits pétroliers à la pompe de l’ordre de 58,2 millions USD en juin 2022.

« Comparées aux recettes mobilisées, il se dégage un solde déficitaire de 970 milliards de CDF. Il a été entièrement financé par les marges de trésorerie précédentes, notamment celles d’avril 2022 dernier », a renchéri l’argentier de la RDC.

Le compte rendu du Conseil des ministres a par ailleurs précisé que l’appui consenti à hauteur de 185 millions USD par la Banque Mondiale dont a bénéficié le Trésor Public vient compenser les dépenses publiques du secteur de l’éducation nationale réalisées dans le cadre de la gratuité de l’enseignement de base à travers le projet PERSE.

Sur un autre chapitre, le Ministre des Finances a annoncé la reprise de l’appui budgétaire avec la Banque Mondiale qui vient d’accorder à notre pays 250 millions USD, 17 ans après le dernier appui de cette nature.

Abordant le point sur la mobilisation des superprofits des entreprises minières,
Nicolas Kazadi a indiqué que la Direction Générale des Impôts (DGI) a été instruite de poursuivre les contribuables non en règle.

« Pour l’instant, les redressements effectués concernent 11 entreprises. La procédure se trouve encore dans la phase contradictoire pour neuf (9) entreprises afin de leur permettre de présenter leurs contestations », a souligné la même source.

A propos de la gestion des projets et programmes du Gouvernement financés par les ressources extérieures confrontée à une faible capacité d’absorption de fonds octroyés, le Ministre des Finances a préconisé une réponse globale et urgente.

Cette réponse devrait notamment passer par la signature de contrats de performance avec les unités de gestion des projets et programmes, le renforcement des structures en charge de l’exécution et du suivi des projets sur financement extérieur ainsi que la communication périodique au Conseil des Ministres.

Néanmoins, reconnaît le ministre sectoriel, grâce aux efforts exceptionnels consentis, le Gouvernement est parvenu à faire passer le taux d’exécution de 3% en février à 20% en juin 2022, atteignant ainsi l’objectif fixé de commun accord avec les partenaires.

La mise en œuvre réussie de cet appui budgétaire va ouvrir la voie à d’autres séries de financements dont un second est prévu d’ici fin 2022, ou au premier trimestre 2023, pour un montant de 250 millions USD.

Carmel NDEO

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