Infiltration des rwandais dans l’armée congolaise : La RDC accuse la communauté internationale de jouer le double jeu

La République Démocratique du Congo accuse la communauté internationale d’avoir joué un rôle dans l’infiltration de l’armée congolaise par certains militaires rwandais.

Devant le Conseil de sécurité mercredi 29 juin, l’ambassadeur congolais à l’ONU, Gata Mavita Wa Lufuta estime que la faiblesse de l’armée congolaise est due au fait que l’armée est infiltrée. « Il y a des éléments dans notre armée qui travaillent pour un autre pays, à savoir le Rwanda », a-t-il argué.

Il dénonce le double jeu de la communauté internationale qui, d’elle même demande à la RDC de dialoguer avec les terroristes. Ainsi, par ce dialogue, le pays se trouve dans l’obligation de répondre aux revendications des terroristes notamment la reconnaissance formelle des grades de ses militaires et policiers étrangers devant intégrer les forces de défense et de sécurité (Force Armés de la RDC) et la PNC (Police Nationale Congolais).

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Alors que, a-t-il fait remarquer, ces terroristes n’ont jamais suivis une formation militaire et ne sont même pas qualifiés à prester, selon ces grades entre autres, Général, Colonel, Major pour ne citer que cela.

Ce n’est pas tout. Le renforcement du débat démocratique et de participation à la vie nationale, ce qui permettra au M23 de s’engager « à se transformer en parti politique » tout en se réservant « le droit de changer de dénomination ».

Dans le projet d’accord rendu public par Afrikarabia, les revendications du M23 portaient sur les matières ci-après : « décentralisation », « retenue à la source des 40 % des recettes budgétaires », « création des nouvelles provinces », « organisation des élections provinciales, urbaines, municipales et locales », « adhésion à East African Community », « relance de la Gepgl », « proclamation du Nord et du Sud-Kivu comme zones sinistrées donnant droit successivement à un statut administratif particulier, à un plan de développement spécial, à une large autonomie fiscale et financière, à un concept opérationnel particulier pour sa sécurisation, à un programme spécifique de sécurisation pour la concrétisation des différents Accords régionaux ».

Déjà, le Général Kasongo, porte-parole des FARDC a révélé que l’armée est en train de travailler à travers une structure spécialisée en son sein pour détecter tous les militaires étrangers en l’occurrence rwandais, qui auraient infiltré le rang des FARDC.

« Le brassage et le mixage au sein de notre armée est une période qui a créé beaucoup de suspicions. Il y a toute une structure en charge de l’identification au sein de notre armée qui est en train de travailler pour détecter s’il y a des militaires Rwandais qui ont infiltré notre armée », a-t-il indiqué lors du briefing conjoint entre le gouvernement congolais, la police et l’armée, du lundi 30 mai dernier.

Jusqu’ici, Kinshasa considère le M23 comme un groupe terroriste et écarte toute possibilité de négociation avec lui.

Va-t-il reconsidérer sa ferme décision avec les multiples appels de cette communauté internationale ? C’est ce qu’éspère le M23.

Dominique Malala

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