RDC : Les mouvements citoyens en sit-in ce mardi 14 juin pour exiger l’expulsion de Karega

Une synergie des mouvements citoyens dont la LUCHA et FILIMBI projette un sit-in le mardi 14 juin prochain devant le siège du ministère des Affaires Etrangères pour exiger une fois de plus la fermeture de l’ambassade du Rwanda en RDC et l’expulsion de son ambassadeur, Vincent Karega.

En marge d’un point de presse organisé ce jeudi 9 juin à Kinshasa, ces structures saluent les premières mesures prises contre le Rwanda, considéré comme ennemi de la paix dans l’Est de la RDC, notamment la fin de survol du territoire national par RwandAir en direction de Brazzaville.

Face à la stratégie du président congolais Félix Tshisekedi qui privilégie la voie diplomatique pour résoudre les différends avec le Rwanda, ces jeunes des mouvements citoyens et groupes de pression ont soutenu que le pays est en guerre et que cette dernière est orientée vers le belliciste de Kigali, Paul Kagame. Car selon eux, « il y a une rhétorique qui a été prise de reconnaitre le Rwanda comme agresseur. Ça doit se traduire en actes politiques ».

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Contrairement aux propos du ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula selon lesquels, la RDC n’a jamais eu l’intention de livrer guerre à qui que ce soit, les mouvements citoyens estiment que « nous sommes déjà en guerre ».

Ils exigent cependant, la fermeté et la prise de responsabilité des autorités qui ont, rappellent-ils, «le devoir de nous protéger ».

« Nous avons suivi les différentes interventions de Felix Tshisekedi et nous estimons que face à cette
réalité de près de 75 000 déplacés depuis le début de cette nouvelle crise et tout ce que cela
engendre comme conséquences, nous devons tenir des positions fermes », ont-ils déclaré à ce point de presse.

La justice, la seule solution durable

Par ailleurs, ces mouvements citoyens notent que la rupture de la coopération diplomatique est non seulement un acte important mais surtout symbolique. Pour eux, la solution durable demeure la lutte contre l’impunité et la Justice.

« Certains hauts-placés de l’armée ou des personnes comme Kagame peuvent continuer à agir car ils ne sont pas inquiétés par la justice. Nous demandons des juridictions internationales pour juger les crimes qui ont été commis et qui sont encore commis tous les jours sur le sol congolais », ont-ils revendiqué rappellant dans la foulée que c’est aussi une revendications des activistes des droits humains comme le Dr Mukwege qui a remis de la lumière notamment sur des Rapports comme le Rapport Mapping qui permettent d’avoir des détails précis sur les crimes commis durant une certaine période en RDC.

Les crimes qui y sont détaillés permettraient de lancer plusieurs procès afin de condamner des personnes qui
occupent toujours des hautes fonctions et qui font donc perdurer ces atrocités.

« C’est une question de volonté politique car pour faire la demande d’un TPI pour le Congo, c’est
Fatshi qui doit écrire au Conseil de Sécurité des Nations Unies », poursuivent-ils.

La justice transitionnelle

Comme la solution, c’est de lutter contre l’impunité et c’est la que la demande de Justice intervient.

Ainsi, se mettant dans la logique du prix Nobel de la paix, ils ont indiqué que la Justice transitionnelle c’est la coordination de 4 piliers qui mis ensemble, vont
permettre le plus possible de sortir d’un régime de crise, de guerre, de génocide et de cheminer vers une paix durable.

Il s’agit de la recherche de la vérité, la Justice Pénale, les réparations et les garanties de non-répétition
notamment par des reformes des institutions comme l’armée par exemple.

Dominique Malala

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