Kinshasa : Denis Mukwege a tenu à l’UNIKIN une conférence scientifique sur le viol comme arme de guerre

Dans une université de Kinshasa (UNIKIN) en ébullition, le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege a tenu lundi 2 mai une conférence scientifique sur le thème : « le viol comme arme de guerre » en République démocratique du Congo. Avant, pendant et après son speech, celui qu’on surnomme le « réparateur des femmes » a été ovationné par les officiels, les professeurs, étudiants, élèves et tous les invités, en signe de « gratitude et d’encouragement » pour son combat.

Prenant la parole, Denis Mukwege est revenu largement sur le viol comme arme de guerre qui constitue une « technique d’épuration ethnique, une véritable stratégie de guerre. Il est méthodique et collectif (tortures et esclavages sexuels), se fait en public (entrainant des victimes directs et indirects), il est systématique (victimes de tout âge) ».

Publicité

Sur la liste des conséquences, Denis Mukwege en dénombre plusieurs parmi lesquelles le déplacement massif des populations, la réduction démographique (destruction des organes génitaux des femmes, VIH, IST), la destruction de la capacité économique (pillages des ressources naturelles), la destruction du tissu social (perte d’identité).

Pour y faire face, Denis Mukwege et la fondation Panzi organisent une prise en charge holistique médicale, psychologique, socio-économique et légale. Dans la même foulée, ils offrent aussi des formations et des Programmes de réinsertion pour les victimes.

Dans sa conclusion, « le réparateur des femmes » a déclaré qu’il faudrait briser le cycle de la violence et de l’impunité, et restaurer l’Etat de droit ; « pas de réconciliation sans justice ». Il faudrait mener le plaidoyer pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle en RDC.

Parmi les officiels qui ont participé à cette conférence, il y a Modeste Bahati Lukwebo, président du sénat congolais, Fabrice Puela, ministre des droits humains. Jean-Jacques Muyembe, le tombeur d’ebola, a aussi pris part.

Le mardi 3 mai, Denis Mukwege tiendra sa deuxième conférence, toujours à l’université de Kinshasa, aux cliniques universitaires, sur la prise en charge des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestives basées sur la chirurgie minimale invasive ».

Stéphie MUKINZI M

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading