Journée mondiale de la liberté de la presse : « Les médias libres sont le fondement de la démocratie » (Martin Fayulu)

WhatsApp-Image-2022-05-03-at-18.51.38-1

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse ce mardi 03 mai, le président du parti politique l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement ( ECiDé), Martin Fayulu a adressé un message aux journalistes de la République Démocratique du Congo et du monde entier.

A travers son compte Twitter, Martin Fayulu reconnaît le travail abattu par les professionnels des médias pour informer les citoyens et veiller à ce que les dirigeants répondent de leurs actes et plaide pour le respect de la liberté de la presse car dit-il, « les médias libres sont le fondement de la démocratie ».

JED dénonce la flambée des attaques contre les médias depuis les états généraux de la presse

Occasion faisant le larron , Journaliste en Danger (JED), a appelé une fois de plus, le gouvernement à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.

Selon JED, la tenue de ces assises, présidée par le Chef de l’Etat avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo, le Président lui-même s’étant engagé dans son discours de clôture, à « Accompagner la Dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias ».

Cependant 3 mois après, aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un Comité de suivi de ces Etats généraux présidé par le Ministre de la Communication.

JED affirme que les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège (Nord-Kivu et l’Ituri).

Depuis la publication de son dernier rapport, le 02 novembre 2021 qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a dit avoir déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.

« Au moment où le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba; 3 médias sont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka », rapporte un communiqué de cette organisation.

Au regard de tout ce qui précède, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, ce qui suit ;

  • La libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka;
  • La réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir La Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale;
  • D’Œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse;
  • D’accélérer la mise en place d’un Mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.

Plaidoyer pour la salubrité médiatique

Face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques,  nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED a lancé un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements, le travail de « salubrité médiatique » tel que décidé par les Etats généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel.

Historique et objectifs

Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet:

  • de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse,
  • d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde,
  • de défendre l’indépendance des médias et
  • de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Cette année l’UNESCO a placé cette 31è journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Le journalisme sous l’emprise du numérique ».

Carmel NDEO