RDC : Privé de frais de fonctionnement et des véhicules de fonction, le CNSA dénonce une ségrégation institutionnelle

Le président du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral, Joseph Olenghankoy a saisi le premier ministre pour réclamer le frais de fonctionnement et autre frais connexe de cette institution.

A l’en croire, depuis plus de trois (3) ans et demi, le CNSA n’a plus reçu ni frais de fonctionnement, ni tout autre frais connexe de droit et pourtant repris dans les différents budgets mais jamais exécutés.

Olenghankoy fustige une ségrégation institutionnelle qui « porte gravement atteinte et préjudice à la République du fait de la non-réalisation des missions dévolues au CNSA consécutive à cette paralysie apparemment délibérée ».

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Le président du CNSA soutient que cette volonté délibérée de privatiser l’Etat au détriment de certaines institutions, en violation de la Constitution et des lois de la République, risque d’avoir des conséquences regrettables pour la Nation « tôt ou tard ».

« Monsieur le Premier Ministre, les dames et messieurs qui composent le CNSA, dévoués à la République depuis, n’ont jamais reçu ni bureaux, ni équipements de bureau, ni véhicules de fonction, encore moins les indemnités kilométriques », a-t-il déploré.

Occasion faisant le larron, Joseph Olenghankoy a balayé d’un rêver de main la campagne « mensongère » orchestrée qui allègue du caractère budgétivore de l’institution CNSA. Il précise à juste titre que l’enveloppe salariale mensuelle du CNSA allouée aux membres du Bureau, aux autres membres et personnels politique, administratif et d’appoint s’élève à l’équivalent de 61 000 USD.

« Il est anormal que dans un Etat dit de droit, qu’une institution de l’Etat soit hébergée gratuitement par un privé depuis bientôt quatre ans. Par conséquent, nous vous prions de faire bénéficier au CNSA ainsi qu’aux autres institutions, des fonds prévus au Budget en leur faveur pour permettre à chacune d’elle d’accomplir sa mission », a-t-il conclu.

Institué par la Loi organique n° 18/023 du 13 novembre 2018, portant institution, organisation et fonctionnement du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral, cette institution a débuté ses activités à partir de juillet 2017 par la décrispation de la situation politique (libération des prisonniers politiques et d’opinion, cessation de dédoublement des partis politiques, réouvertures des chaines de radio et télévision, organisation de la Tripartite CNSA Gouvernement – CENI, suivi du chronogramme électoral, apaisement du climat social et politique du pays).

A la suite de l’alternance politique, d’aucuns ne pensent que cette institution « Budgétivore » devrait être supprimée.

Carmel NDEO

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