Révision de la loi électorale : Mboso sous pression, la poursuite du débat prévue ce vendredi

Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso est sous forte pression au sujet de la révision de la loi électorale ainsi qu’à la pétition initiée contre lui par une frange de députés nationaux. Il semble que Mboso N’kodia est entre le marteau et l’enclume.

Il appert que tous les yeux sont rivés vers cette révision de la loi électorale qui pourrait bousculer tous les calculs, dans le microcosme politique congolais. Elle sera, d’après le communiqué signé par le Rapporteur Lembi Libula, examinée et adoptée, ce vendredi 22 avril, pour sa première lecture à l’Assemblée Nationale.

Déjà, toute l’artillerie politique lourde s’est orientée vers l’Assemblée nationale où les députés nationaux membres du Front Commun pour le Congo (FCC) avaient dénoncé «les dérives dictatoriales orchestrées» par Christophe Mboso pour le compte de l’Union Sacrée de la Nation.

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Ces députés nationaux FCC avaient refusé d’accompagnement cette proposition de loi électorale qu’ils estiment que «c’est une tricherie programmée qui ne pourra que déboucher sur des tensions supplémentaires au pays déjà meurtri».

Pour accorder les violons à cette question, ils ont exigé une CENI recomposée et comprenant les représentants légitimes de l’opposition politique, ainsi qu’une loi électorale dont les grandes lignes auront été discutées, préalablement et en dehors du parlement, entre les différentes parties prenantes, dont la société civile qui n’a pas de représentation au sein du parlement.

En revanche, les députés nationaux membres de l’Union Sacrée ont rétorqué que le refus du FCC de ne pas participer au débat et à l’adoption de la loi électorale ne vise que la non tenue des élections dans le délai constitutionnel et le partage du pouvoir sans le concours du peuple.

D’où, ils les ont accusé de bloquer le processus électoral. Ils ont d’ailleurs révélé que cette loi électorale est un héritage du FCC. Ils ont aussi fait savoir que la proposition de loi électorale actuellement en discussion à l’Assemblée nationale n’est pas l’œuvre de l’Union Sacrée mais plutôt celle de l’opposition à l’époque où FCC et CACH étaient en coalition.

Pour eux, il est hors de question que la loi électorale soit discutée en dehors du parlement.

Les diplomates s’en mêlent

Après le blocage autour de cette proposition de loi électorale à l’Assemblée nationale, les ambassadeurs des États-Unis, UE, UA, du Royaume de Belgique et de la France ont été reçus à tour à tour par le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia pour parler de vive voix sur cette question qui divise avant son débat.

Après les émissaires de l’Union Africaine et de l’Union européenne lundi, premier arrivé, Mike Hammer dit être venu «discuter du partenariat privilégié entre la RDC et les États-Unis ainsi que ses efforts que l’Assemblée nationale déploie pour faire avancer la réforme de la loi électorale qui est la clé pour la tenue d’élections en RDC, que tout le monde voudra inclusives, transparentes, justes et dans le délai constitutionnel, sans glissement».

Pour le diplomate Hammer, les États-Unis sont prêts à continuer à soutenir la démocratie, à travailler à son renforcement, apporter leur assistance technique à la CENI, dans l’objectif de s’assurer que les élections de 2023 seront meilleures que celles de 2018.

Pour ce qui est de la réforme de la loi électorale en cours à l’Assemblée nationale, les États-Unis sont d’avis que c’est une décision souveraine de la RDC, mais le souhait est «de parvenir à une loi électorale qui peut assurer la transparence ou qui peut garantir que les élections seront bien organisées et cela peut contribuer à améliorer la démocratie congolaise.

Jo Indekeu, ambassadeur du royaume de Belgique en RDC, dit avoir échangé avec
Christophe Mboso des évolutions de dernières journées du débat sur la loi électorale, laquelle est très importante pour la RDC, car elle devra mener vers des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives et dans le délai constitutionnel.

Qu’à cela ne tienne, les discussions s’intensifient entre les Députés.
Et, à ce jour, aucune incertitude n’existe quant au consensus sur cette proposition de loi électorale. Et, maintenant, les jours passent. La loi électorale arrive et elle est fortement contestée, alors qu’un mois et quelques jours de la session a été épuisée. La loi électorale est sur le grill. Ce vendredi 22 avril, en comptant simplement les jours, il en reste près 45, pour que les rideaux soient tirés, pour cette session.

Et, comme il y a un problème d’argent, il ne faudra même pas penser à la convocation d’une session extraordinaire. Les députés nationaux doivent faire montre d’un sens élevé de leur responsabilité pour qu’il ait des élections dans le délai constitutionnel.

Christian Okende

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