Ituri : 22 ans après, l’autorité de l’État réinstallée dans le groupement « Chini ya Kilima »

Après une série d’offensives contre les rebelles étrangers et locaux, notamment la milice des Forces patriotiques et intégrationistes du Congo (FPIC) et leurs alliés, actifs dans le groupement Chini ya Kilima, en territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, les forces armées congolaises ont imposé la paix dans ce coin du pays, et y ont procédé, par le biais de l’administration militaire, à la réinstallation de l’autorité de l’État.

Jeudi 31 mars, l’autorité de cette entité coutumière a été installé, 22 après son intronisation. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’administrateur militaire du territoire d’Irumu et plusieurs notables de la région, sous la satisfaction de la population qui a regagné cette entité d’Ituri, longtemps déchirée par les forces négatives.

Interrogé par l’Agence Congolaise de Presse (ACP), Robert Bungishabaku Katho, notable de la région, a estimé que l’espoir est permis pour une reprise d’une vie normale dans le groupement « Chini ya Kilima » grâce au retour de la population qui était en déplacement et le début du processus du P-DDRCS.

« Aujourd’hui nous sommes déjà dans le bon. Comme processus c’est question de continuer maintenant à travailler en collaboration avec la population locale, la jeunesse grâce à l’appui du gouverneur et de l’AT pour que les conflits et toutes les tensions qui étaient là soient derrière nous et que nous puissions maintenant transformer ce lieu qu’on appelle Chini ya Kilima », a déclaré ce notable de la communauté Bira qui s’exprimait lors de la cérémonie de réintronisation du chef du gouvernement Chini ya Kilima.

De son côté, l’autre notable de la même communauté, Emmanuel Bahati Kukwabo a parlé de la « résurrection » du groupement Chini ya Kilima du fait que cette entité qui était notée négativement aujourd’hui elle reprend la vie.

« Chini ya Kilima qui était mort aujourd’hui il sera désormais un village où tout le monde peut habiter. Il ne sera plus comme avant où on avait de connotations négatives mais plutôt un lieu où les habitants peuvent être fiers de se reconnaître Chini ya Kilima en commençant par moi même. Nous sommes des Chini ya Kilima », a-t-il dit.

Dans cette perspective, contrairement à certaines mauvaises langues, Emmanuel Bahati Kukwabo a signifié que Chine ya Kilima est parmi les groupements du pays et non un groupe armé félicitant par l’occasion l’administration militaire pour redonner une nouvelle image à ce groupement.

Il a rassuré les uns et les autres que la notabilité de la communauté continue à travailler pour que les « enfants égarés » puissent revenir à la raison en s’inscrivant résolument dans le processus de paix conformément à la vision du président de la République, chef de l’État Félix Tshisekedi.

Serge SINDANI

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