Denise Nyakeru Tshisekedi plaide pour une représentativité des femmes militaires à des postes de commandement en zone des conflits

En marge du mois de Mars dédié à la femme, la Première Dame de la République, Denise Nyakeru Tshisekedi, a plaidé notamment, ce mardi 29 mars à l’Hôtel Royal à Kinshasa, pour une meilleure représentativité des femmes militaires c’est-à-dire à des postes de commandement dans les zones en conflits et ce, dans le but de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes dans le secteur de la sécurité.
 
C’était au cours d’une matinée d’échange et de partage d’expériences à l’intention de la police, du réseau des ONG de la réforme du secteur de sécurité qui militent en faveur de l’égalité des sexes, aux personnels du SE/CSRP aux étudiantes de l’institut facultaire des sciences de l information et de la communication (IFASIC).
 
 
Parrainée par l’épouse du Chef de l’Etat, la matinée a été organisée par le Secrétariat Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police (SE/CSRP) avec la Police Nationale Congolaise/PNC et en collaboration avec la Composante Police MONUSCO (UNPOL).
 

 
D’après la cellule de communication de la Première Dame, cette neuvième édition de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes 2022 du Secrétariat Exécutif du CSRP s’est adressée aux officiers de la PNC, aux officiers de l’UNPOL, aux femmes du réseau des ONG de la réforme du secteur de sécurité qui militent en faveur de l’égalité des sexes ainsi qu’au personnel du SE/CSRP et aux étudiantes de l’IFASIC, afin de réfléchir comment la Réforme de la Police peut aider à éliminer les obstacles et à accélérer le progrès vers l’égalité des sexes, encourager le recrutement des jeunes universitaires femmes à intégrer la Police nationale. 
 
 


Le Trois temps forts de la cérémonie : les discours officiels, les exposés pédagogiques et le débat


 
Dans son mot prononcé à cette occasion, apprend-t-on, Denise Nyakeru Tshisekedi s’est appesantie sur l’importance des programmes axés sur la sensibilisation aux VSBG, l’autonomisation des femmes, des filles et des survivantes, et la mise en place de plaidoyers en leur faveur. Des actions qui, a-t-on renseigné, doivent être accompagnés d’une forte mobilisation des hommes en général et de jeunes garçons en particulier, car ils sont souvent cités comme ceux qui commettent ces violences et/ou en sont parfois des victimes.

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A en croire la même source, la Première Dame a noté que, dans bien des contextes, les hommes sont en position de pouvoir et d’influence, sur le plan culturel, politique et au sein des cultes. Elle a suggéré de cet fait, la participation active de ces derniers dans ce processus, pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes.
 
« Elle a aussi sensibilisé les autorités policières et militaires pour qu’elles assurent une présence féminine dans les postes de commandement tant de la Police que de l’Armée et pour qu’elles envisagent le déploiement des femmes dans les opérations qui se déroulent dans les zones de conflits. Cela, dans l’hypothèse qu’elles participeront efficacement à une meilleure prévention des conflits et à la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre voire, à une meilleure défense des droits de la femme et des enfants » peut-on lire du communiqué de presse de la Première Dame.
 
Pour elle, développe ce communiqué, ceci n’est possible que si les femmes elles-mêmes comprennent qu’elles ont en elles des compétences, du patriotisme et des capacités pour servir le pays dans la police et si elles acceptent de se faire recruter et former, car les expériences d’autres pays ont prouvé à suffisance que plus les femmes ne sont impliquées, mieux leurs droits ont été pris en compte.
 
« C’est donc dans ce contexte que la Première Dame a décidé de parrainer cette initiative du Secrétariat Exécutif du CSRP qui offre une tribune de réflexions et d’échanges non seulement sur les contributions des unes, les questionnements et besoins des autres, mais aussi sur les priorités relatives à la promotion des droits de la femme et à la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre », explique ce communiqué. 
 
Prenant la parole, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Daniel Aselo Okito wa Koy, a rassuré qu’il faisait siennes les préoccupations de l’épouse du Chef de l’État et a promis d’y veiller particulièrement.
 
« Il a tenu à rappeler que dès la conceptualisation de la Réforme de la Police Nationale congolaise, la thématique Genre au sein de celle-ci a toujours occupé une place de choix. C’est dans ce cadre que le SE/CSRP, après un état de lieu y relatif, a conçu la stratégie d’intégration du genre au sein de la PNC. Cette stratégie vise : La création d’un environnement de travail favorable à la réalisation de l’égalité des chances et des droits entre les policières et les policiers, la prévention des discriminations éventuelles liées au genre ainsi que les violations des droits de l’homme dans la police ; L’intégration effective du genre dans les projets, les politiques et les stratégies de la Police Nationale Congolaise ; La conformité de la stratégie d’intégration du genre dans la Police avec les principes directeurs de la Politique Nationale Genre de la RDC », détaille-t-il.
 
Et de poursuivre : « le patron de l’intérieur a également souligné l’importance de la collaboration entre la PNC et les étudiants et appelle les étudiantes, car à l’instar d’autres structures ou institutions étatiques, pourvoyeuse d’emplois, la PNC constitue une structure au sein de laquelle elles peuvent passer avec succès toute leur carrière professionnelle ». 
 
Enfin, la série des discours s’est clôturée avec l’intervention du Chef de la Composante Police MONUSCO, le Général Mody Brethe, qui a rassuré la Première Dame et le Vice-Premier Ministre de l’accompagnement de la Monusco dans la matérialisation de ces différents projets. 
 

Le deuxième temps fort : consacré aux exposés pédagogiques


 
De ce que l’on prend, le Professeur Madeleine MBONGOMPASI a planché son exposé sur la perception de la réforme du secteur de la sécurité dont la Police est une composante dans le milieu estudiantin.


 
Quant à Mme Mariam Ouattara de UNPOL, elle a exposé sur l’Intégration du Genre dans les opérations de maintien de la paix, avant d’être suivie par la Commissaire SupPpl Musavulikyakimwa Neneh, point focal genre auprès du Commissaire Général PNC, qui a axé sa présentation sur la stratégie d’intégration du Genre dans la Police nationale ainsi que du rapport de l’évaluation de sa mise en œuvre.
 
Et Mme Mireille Makaya, Coordonnatrice du Groupe de Travail Lutte contre les Violences Sexuelles, Protection de l’Enfant et Droits Humains (GT VSPEDH) du SE/CSRP a pour sa part exposé sur l’accompagnement de la réforme de la Police dans la mise en œuvre de la stratégie d’intégration du genre dans la police nationale Congolaise. 
 
La cérémonie s’est clôturée avec un débat « fructueux et enrichissant » avec le vœu de voir ses « riches échanges » contribuer à faire progresser la cause de l’égalité des chances et d’accès aux opportunités entre les deux sexes dans la Police Nationale Congolaise.

 
Hervé Pedro

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