Meurtre de Chebeya et Bazana : La peine de mort requise contre Ngoy Kenga Kenga

Le Ministère public a requis, mercredi, la peine capitale à l’encontre du prévenu Christian Ngoy Kenga Kenga, major et ancien commandant du bataillon Simba de la police pour avoir organisé et planifié le double assassinat de Chebeya et Bazana.

L’organe de la loi a aussi de demandé, rapporte l’ACP, sa destitution et son renvoi de la Police nationale congolaise ainsi que son arrestation immédiate. Le Ministère public l’a déclaré, mercredi, dans son réquisitoire lors de l’audience de la Haute cour militaire qui s’est déroulée, en chambre foraine, dans la prison de Ndolo dans l’affaire Ministère public/partie civile Chebeya contre les prévenus Christian Ngoy Kenga Kenga, Paul Milambwe et Jacques Migabo, accusés d’association des malfaiteurs, assassinat, terrorisme, détention d’ armes et munitions de guerre et désertion simple.

Il a également, proposé à la Haute cour de condamner avec admission des circonstances atténuantes le commissaire Jacques Migabo, garde du corps de Kenga Kenga à 10 ans de servitude pénale principale pour avoir coopéré avec la justice et l’acquittement du major Paul Milambwe, ancien chef de sécurité du bâtiment de l’inspection générale de la police en 2010. En ce qui concerne les dommages et intérêts avancés par la partie civile, le Ministère public a dit qu’il s’en remet à l’appréciation de la Cour, quant à ce.

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De la participation criminelle des prévenus au double assassinat

Dans son argumentaire sur la participation criminelle des prévenus au double assassinat de Chebeya et de Bazana, l’organe de la loi a fait savoir qu’en droit, la participation criminelle exige que l’on puisse être co-auteur ou complice et avoir la volonté de s’associer à la commission de l’infraction. Pour lui, les éléments du dossier renseignent que dans le double assassinat, le général John Numbi est l’auteur intellectuel, le colonel Mukalay et le major Christian Kenga Kenga sont les organisateurs pour avoir coopéré et Jacques Migabo et les autres des exécutants.

Quant au major Paul Milambwe, l’auditeur général a indiqué qu’il ne pouvait pas se retrouvait dans l’infraction d’association des malfaiteurs mise à charge des autres prévenus d’autant plus qu’il n’était pas là lors du briefing de l’assassinat, de même en ce qui concerne la désertion parce qu’il avait été auditionné par l’auditorat militaire au moment où le procès était en instruction à la Cour militaire de Gombe en 2010, avant son exile au Sénégal. S’agissant de l’admission des preuves du double assassinat, le ministère public a soutenu que les aveux de Jacques Migabo et d’Eric Kibumbe, les témoignages et les renseignements fournis par le colonel Mukalay et Jeancy Mulanga, ainsi que les confrontations des prévenus sont des preuves irréfragables de l’implication des prévenus dans ce double assassinat.

Le Ministère public a, enfin, demandé à la Haute cour de ne pas établir en fait comme en droit l’infraction du terrorisme à l’égard des prévenus du fait que le double assassinat de Chebeya et de Bazana ne constitue pas un acte terroriste. La prochaine audience a été renvoyée à mercredi prochain.

Dominique Malala & ACP

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