Grands Lacs : Félix Tshisekedi vante les avancées de sa politique du dialogue et de la main tendue envers les pays voisins

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Le Chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a, dans son message de clôture, jeudi 24 février, de la dixième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, énuméré quelques avancées de sa politique du dialogue et de la main tendue envers les pays voisins qui sous-tend son action diplomatique.

Et ce, en faisant du Mécanisme national de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, l’une des clés de voûte de cette action dans la sous-région, Félix Tshisekedi a tenu à réitérer l’engagement pris par la République Démocratique du Congo d’œuvrer dans le sens d’annihiler les menaces posées à la paix et à la stabilité, envers la région, et envers elle-même.

Selon Félix Tshisekedi, c’est notamment dans la défense de cet intérêt national aux implications régionales que certaines avancées ont pu être observées.

Parmi elles, il cite entre autres, les bons offices fournis en 2019 par la République Démocratique du Congo aux côtés de la République d’Angola dans le processus de dialogue amorcé entre la République de l’Ouganda et la République du Rwanda dans le but de préserver la paix et la concorde entre les deux peuples.

À cet égard, Félix Tshisekedi note avec satisfaction la réouverture, le 31 janvier dernier, de la frontière terrestre de Gatuna/Katuna entre la République de l’Ouganda et la République du Rwanda qui était fermée depuis février 2019.

Dans le même ordre, il a souligné avec admiration le résultat « fructueux » des négociations entre la République Démocratique du Congo et la République de Zambie en vue du règlement pacifique du différend frontalier. Preuve que « la paix ne peut être réalisée par la violence, elle ne peut être atteinte que par la compréhension comme l’a si bien dit Ralph Waldo », a-t-il rappelé.

Des accords de coopération bilatérale

Le président congolais Félix Tshisekedi a rappelé aussi, qu’en vue de favoriser la prospérité partagée, son pays a conclu, en 2021 des accords de coopération bilatéraux.

« Avec la République de l’Ouganda (Projet de construction des routes), avec la République du Rwanda (une Joint-venture dans l’industrie de l’or) et un Mémorandum d’entente avec la République du Burundi, avec la République du Congo (le projet de construction d’un pont route-rail sur le fleuve), avec la République de Zambie (le projet de construction d’une chaine de valeur de fabrication des batteries électriques) comme pour paraphraser Koli Annan, Prix Nobel de la paix en 2001 et ancien Secrétaire Général des Nations Unies, « Sans progrès, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il n’y a pas de progrès possible»> [fin de citation] ».

Sept Chefs d’Etat ont pris part au Sommet de Kinshasa. Il s’agit des Présidents de l’Ouganda, du Congo Brazzaville, de la RCA, de l’Angola, de l’Afrique du Sud, du Burundi et de la RDC.

Le Rwanda, la Tanzanie et le Soudan ont été représentés par leurs Premiers ministres et le Kenya et la Zambie, par leurs ministres de la Défense. Le numéro 2 de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki ainsi que le représentant de l’Union européenne ont également pris part aux travaux.

Signé en 2013, l’Accord-cadre est un mécanisme essentiel pour parvenir à une paix et une stabilité durables en République démocratique du Congo.

Sous les auspices de l’ONU, de l’UA, de la SADC et de la CIRGL, l’Accord-cadre fit signé le 24 février 2013 à Addis Abeba par l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, l’Ouganda, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie. Le Soudan et le Kenya ont signé le même accord fin 2013.

Noté que la 11e réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba se tiendra au Burundi.

Dominique Malala