Le coordonnateur du Comité laïc de coordination (CLC), Pr Isidore Ndaywel, au nom de différents mouvements chrétiens de la RDC, plaide pour que les autorités du pays décrètent la date du 16 février journée nationale consacrée aux martyrs de la démocratie.
Selon le professeur Isidore Ndaywel, la création de cette journée est une façon de commémorer la bravoure des chrétiens qui ont péri le 16 février 1992, lors de la manifestation pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine (CSN) et l’instauration « d’une vraie démocratie » au Zaïre (RDC actuelle), sous le règne du président Joseph Mobutu.
Ce dernier estime que cette journée doit être célébrée de la même manière que celle consacrée aux martyrs de l’indépendance.
« C’est pour des raisons historiques que nous avons choisi le 16 février pour que cette date soit le lieu de mémoire pour ceux qui sont tombés pour la démocratie. Une journée qui devra être célébrée sur toute l’étendue de la République, comme c’est le cas avec les martyrs de l’indépendance. C’est le temps de mémoire pour nous rappeler le grand sacrifice de nos compatriotes, pour que nous puissions arriver à une gouvernance acceptable par la démocratie », a-t-il déclaré.
Notons que le 16 février de cette année, plusieurs manifestations ont été organisées à travers le pays pour commémorer ces congolais décédés pour « la démocratie » en RDC.
Sur ce, une conférence débat a eu lieu dans la matinée à Kinshasa, à laquelle ont pris part des personnalités politiques, religieuses et diplomatiques, animée notamment par le Pr Thierry Nlandu sous le thème: «30 ans, 1992 – 2022 – les croyants congolais toujours interpellés au courage politique».
Dans la soirée, une messe a été dite par Mgr Vincent Tshomba en la paroisse Saint Joseph, lieu où étaient étalés le 16 février 1992, les corps de la plupart des victimes, au quartier Matonge dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.
Dans la foulée, le CLC a sollicité de l’Archidiocèse de Kinshasa l’érection d’une stèle dans l’enceinte de la paroisse Saint Joseph, sur laquelle seront inscrits les noms des martyrs du 16 février 1992.
