RDC : « Recourir aux armes pour accéder au pouvoir, c’est saboter l’héritage de l’alternance » (Prof Banza Malale)

La prétendue conspiration au sommet de l’état continue à faire délier les langues. Pour le Professeur Gabriel Banza Malale Enseignant de droit constitutionnel à l’Université de Lubumbashi et Député provincial du Haut-Katanga membre du Front Commun pour le Congo (FCC), point n’est besoin de s’en parer du pouvoir par des voies anti-democratiques.

Se confiant à POLITICO.CD, le Prof Banza Malale estime que les allégations sur la conspiration soient vraies ou fausses, c’est un recours très dangereux pour prétendre exercer le pouvoir.

Il rappelle que grâce aux élections de 2006, le peuple congolais qui souverain primaire et détenteur du pouvoir a été consulté formellement pour la première fois, en vue de participer à la désignation de ses dirigeants. « L’ordre institutionnel a été mis en place à l’issue des cycles électoraux et ne devrait pas être perturbé. C’est l’œuvre signée par Joseph Kabila», a indiqué le Professeur Gabriel Banza Malale.

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Et poursuivre:

« A l’avènement au pouvoir par le Président Joseph Kabila, l’état congolais était déjà en liquidation. Chacun des des éléments constitutifs de l’état était en crise. Le territoire était objet d’agrégation par tous les états du Nord (Rwanda, Ouganda, Burundi, Tanzanie). La population était dans une situation difficile à cerner concernant l’identité de qui est congolais et qui ne l’était pas. Par rapport au pouvoir, il était exercé en portion avec des rébellions partout. Joseph Kabila a intégré les uns et les autres pour faire une seule nation. Partant de la formule 1+4, en 3 ans, là où il y avait l’inimitié on a retrouvé la convivialité jusqu’à la tenue des élections avec la participation de tous.»

Ancien conseiller au collège juridique du Président honoraire Joseph Kabila, le Prof Banza soutient que toute démarche visant à déstabiliser les institutions légalement établies, est à condamner avec la dernière énergie. « Dans la mesure où, le pouvoir obtenu par la force en dehors de la volonté de la population, ne nous a laissé que des écueils», a-t-il argué.

« Maintenant que nous sommes à la troisième mandature, si celui qui est là aujourd’hui ne vous plaît pas, si son travail ne répond pas à vos besoins, donnez-vous la discipline de le conduire jusqu’au dernier jour de son mandat. En ce moment là, on viendra vous solliciter par la voie des urnes pour ou contre lui, ou en faveur de quelqu’un d’autre. Au lieu de tuer ou causer du tort et plonger le pays dans les crises indescriptibles dont le conséquences ne sont pas envisageables aujourd’hui, laissons que le choses évoluent normalement, pour qu’au dernier jour qu’on se retrouve devant le patron c’est à dire le souverain primnaire qui va sanctionner», a martelé Gabriel Banza Malale.

« Nous qui avons travaillé aux côtés de Joseph Kabila, nous pensons qu’il n’est pas indiqué que les élections soient violées ou remplacées par un autre mécanisme qui permettrait aux fossoyeurs d’accéder au pouvoir», a-t-il tranché.

« La première alternance doit nous donner des leçons, pour que nous comprenions qu’après Joseph Kabila, sera venu pour 5 ans Félix Tshisekedi, et on va s’assurer à la fin du quinquennat pour renouveler ou pas la confiance. Ainsi de suite de suite, ce cycle là fera que la Nation congolaise soit considérée un état civilisé», a affirmé le Prof Banza.

« Recourir aux armes pour accéder au pouvoir, c’est saboter l’héritage de la première alternance démocratique. C’est également manquer du respect au souverain primaire. C’est se moquer du travail somptueux réalisé par Joseph Kabila et pour lequel il a sacrifié sa jeunesse. C’est précieux de respecter l’ordre institutionnel», a-t-il recommandé.

Junior Ngandu

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