Protection de la nature : La RDC organise les états généraux pour conserver sa riche biodiversité

En République démocratique du Congo (RDC), beaucoup reste à faire pour conserver la riche biodiversité pour laquelle le pays est présenté comme une solution au réchauffement climatique et une importante destination touristique.

À l’issue d’une journée des états généraux, qui s’est tenue le jeudi 10 février à Kinshasa, les autorités congolaises, activistes de la société civile et les partenaires internationaux ont fait le point pour faire face aux défis posés par la conservation de la biodiversité en RDC.

Pour le général de brigade David Kitenge, commandant adjoint du corps de protection des parcs nationaux et réserves naturelles, « 90 % des groupes armés trouvent leur sanctuaire dans les aires protégées, nous faisons face aux exploitations illégales des ressources naturelles ».

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La centaine d’aires protégées représente environ 14% de la superficie totale du pays mais seulement 6 000 éco-gardes sont commis à la protection de cet immense territoire alors que les activités de braconnages sont intenses.

« Aujourd’hui, nous faisons face à des braconnages armés, des groupes de très grande capacité avec des armes lourdes, ils viennent parfois avec des hélicoptères, avec de l’aviation pour l’abattage des éléphants. Ce qui prend le plus d’ampleur, c’est le commerce illégal des ivoires et des écailles des pangolins », poursuit David Kitenge.

Pour faire face aux problèmes financiers, Emmanuel De Meraude, le directeur du parc des Virunga, préconise, en plus de l’aide internationale en faveur de l’Institut congolais de la conservation de la Nature (ICCN), la valorisation des aires protégés par la relance économique.

« Il est essentiel que l’ICCN commence à construire des outils de financements à travers l’entreprenariat, le tourisme, donc on parle de l’énergie, la transformation… Toute une gamme d’activités qui nous permette de construire à l’intérieur et autour d’une aire protégée au bénéfice de la population locale », explique-t-il.

Ces aires sont toutefois difficiles d’accès. Pour répondre à cette difficulté, cet établissement public envisage donc de créer une compagnie aérienne pour réduire les distances.

Dominique Malala

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