En République démocratique du Congo, le cœur meurtri des Congolais ne cesse de saigner pour leurs compatriotes arrachés, injustement et sauvagement, et tous les jours à la vie par le fait de l’insécurité récurrente dans le pays et particulièrement par les groupes armés qui écument la population dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en dépit de l’état de siège plusieurs fois prorogé. Sur ce, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) est monté au créneau, pour dénoncé ces tueries.
La CENCO trouve qu’il est inadmissible que dans la province de l’Ituri où est décrété l’état de siège que la milice CODECO fasse au total une centaine de morts causée par les attaques répétées dans la même territoire de Djungu.
Et, pas plus tard, que le 05 février 2022, dans le Lac Albert, au large de la localité Nzonzo en Chefferie de Bahema Nord, 60 personnes ont perdu la vie dans une embarcation de fortune. Elles fuyaient l’attaque des miliciens CODECO qui avaient décapité 9 personnes et incendié plusieurs dizaines d’habitations, rappelle la CENCO.
D’où, elle présente ses condoléances à toutes les familles congolaises éplorées du fait des tueries à répétition dans divers coins de la RDC et en l’occurrence la population de Djungu et à toute l’église-famille de Dieu du diocèse de Bunia.
La CENCO exhorte les miliciens CODECO, à la base de la désolation dans cette partie du pays, d’arrêter de tuer nos frères (cf Genèse 8-9).
Et, invite par ailleurs les autorités politico-administratives et militaires de s’investir davantage pour rétablir la paix dans cette partie du territoire national, « pour garantir la sécurité à la population de ces zones en proie aux violences, et pour poursuivre les auteurs de ces actes ignobles et inacceptables ».
Enfin, elle exhorte les populations touchées par ces drames à demeurer confiant en Dieu et à ne pas céder à la manipulation, à la trahison pour être complice des ennemis de la paix.
