Djugu : Près de 60 corps des civils inhumés dans les fosses communes sans la présence d’une délégation de Kinshasa

L’émotion a été vive ce vendredi 04 février 2022 à Bule, une localité contiguë du site de déplacés de « Plaine Savo », cible d’une dernière incursion meurtrière des miliciens CODECO ayant entraîné, mardi 01 février 2022, les massacres en grande échelle des personnes déplacées internes dans le territoire de Djugu, en province tourmentée de l’Ituri. Quatre jours après la tragédie, plus près de 60 corps ont été inhumés ce vendredi 04 février 2022 dans les fosses communes, non loin du lieu de crime.

D’après nos sources dans la région, plusieurs autorités administratives et politiques locales et des grandes figures de la communauté victime « les Hema » ont fait le déplacement à Bule pour des cérémonies funéraires. Cependant, aucune autorité ni provinciale moins encore nationale ne s’y est rendue. « elles ont seulement pris en charge l’organisation des obsèques », apprend POLITICO.CD

Du côté de la société civile, des acteurs impliqués et les membres de l’équipe de la Task Force pour la Paix dirigée par l’ex-seigneur des guerres Thomas Lubanga, envoyée en Ituri par le président Tshisekedi ont pris part à cette cérémonie qui a été présidée par l’administrateur militaire du territoire de Djugu, le colonel Jean Ladis Maboso.

Publicité

Jeudi, un premier groupe de victimes avait été mis en terre par la Croix-Rouge de Djugu. Selon la société civile, le gouvernement provincial a pris en charge les frais des obsèques. Ce vendredi, les cadavres restants ont aussi été inhumés dans les fosses communes sous forte émotion de leurs.

Il sied toutes fois d’indiquer que le bilan de ces attaques sanglantes qui était provisoire jusqu’au jeudi faisait étant de 56 personnes tuées. À ces jours, les sources sécuritaires ont avancé un nouveau bilan d’au-moins 64 morts et 43 blessés.

Aux dernières nouvelles, la situation sécuritaire dans le site de Bule (Plaine Savo) est relativement calme après l’attaque meurtrière du mardi 01 février 2022. Mais la psychose reste encore palpable, car seuls quelques hommes sont restés sur le site. Tandis que les femmes et les enfants ont fui et passent nuit dans des familles d’accueil au Centre de Bule, dans des écoles et églises en attendant la sécurisation du site. Dans son bulletin publié jeudi, OCHA a identifié environ 35 000 déplacés internes qui ont fui les dernières attaques terroristes ciblées.

Serge SINDANI

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading