RDC : « Le port en eau profonde de Banana réduira de 1250 à 400 Euros payés lors du transit » (Modero Nsimba)

Le président Félix Tshisekedi a lancé avec pompe ce lundi 31 janvier 2022 les travaux de construction du port en eau profonde de Banana, situé à Moanda, dans la province du Kongo-central. Le projet est estimé à 1,3 milliard de dollars américains. Il sera effectué en quatre phases dans l’espace d’au moins 36 mois par la société émiratie DP World.

Présent à ces cérémonies, le ministre national du tourisme, Modero Nsimba, a livré ses impressions autour de ce projet d’intérêt multinational. Selon lui, la RDC va beaucoup gagner car, a-t-il expliqué, ce port en eau profonde de Banana pourra réduire, notamment sur le plan économique, tous les fais payés lors de transit au port d’Abidjan ou celui de Pointe Noire.

« La RDC va beaucoup gagner sur le plan de son indépendance logistique pour tout le pays. Sur le plan économique cela va réduire tous les frais que nous payons chaque fois que nous passons en transit par le port d’Abidjan ou de Pointe Noire. Lorsque le transit prévu par Abidjan et Pointe-Noire n’aura plus lieu, ça donnera une réduction de coût de transit. Nous passerons de 1250 Euros à 400 Euros », a expliqué sur TOP CONGO FM, le patron du Tourisme congolais.

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C’est une première au Congo, a-t-il souligné. « Malgré sa grandeur le Congo n’a jamais eu de port en eau profonde. C’était nécessaire qu’un pays qui a une ouverture vers l’océan ait son propre port », a-t-il argué, avant d’indiquer que « le Congo a encore une large palette d’opportunités à offrir soit aux partenaires ou il peut construire lui-même un grand port ».

Dans cette perspective, Modero Nsimba a rassuré sur les opportunités qu’offrira ce port en eau profonde. Il a avoué qu’en lui-même, ledit port est viable parce qu’il donne beaucoup d’opportunités même de transport mais, a-t-il noté, que « sur le plan économique ça nous renvoie vers d’autres obligations en termes de transport multimodal. Donc, nous sommes obligés de réaliser le projet de 142 Km du tracé du chemin de fer Banana-Matadi via le pont maréchal ».

Et d’insister : « Nous sommes obligés de relier la côte par un pays plan parce qu’avec la possibilité de construire un quai pétrolier, on ne pense plus tout soumettre sur la route. Donc la République a effectivement l’obligation de relancer le projet chemin de fer. Elles sont définies dans le plan d’industrialisation de la RDC, dont la partie chemin de fer demande 9 milliards de dollars. Donc, c’est à nous, nous devons nous battre pour donner des infrastructures nécessaires pour que la rentabilité du port soit totale », a martelé sur Top Congo, le ministre Modero Nsimba.

Dans la foulée, le patron du tourisme congolais est convaincu que le projet boostera la province du Kongo-central et l’ensemble de la République démocratique du Congo sur le plan économique. C’est dans ce cadre qu’il félicite le président de la République qui, selon lui, « n’a pas seulement marqué sa volonté de donner cette indépendance économique et logistiques à notre pays et qui a finalement réussi à réaliser sa promesse faite depuis sa conférence de l’Ituri », rapporte Top Congo FM.

Il sied de noter que comme le port de Matadi engage plus de 3000 employés, le port en eau profonde de Banana pourrait engager au moins 5000 employés. « Dans 5 ans, le port en eau profonde de Banana prévoit une main-d’œuvre de pas moins de 5000 agents. Le port va engendrer plusieurs circuits sur le plan logistique. Mais ce sera 5000 emplois directs et indirects dans la zone portuaire. Ça peut aller de Banana vers Matadi », a estimé le ministre Modero Nsimba.

Serge SINDANI

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