Arrestation du greffier Jules Ngoy: « une preuve de plus que derrière RAM se cachent des réseaux mafieux » ( Claudel Lubaya)

Arrêté et transféré à la prison de Makala, pour avoir notifié une sommation judiciaire de non prélèvement du RAM, le Greffier du tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, Jules Ngoy est toujours détenu. Devant cette situation, le Député national Claudel Lubaya, monte au créneau et exige sa libération.

D’après cet élu, l’arrestation de ce greffier est une preuve de plus que derrière RAM se cachent des réseaux mafieux qui abusent du pouvoir d’Etat pour escroquer les citoyens.

« Dans un État dit de droit, nul n’a le droit d’entraver une action judiciaire ni de commanditer le rapt d’un greffier pour avoir fait son travail. C’est une preuve de plus que derrière RAM se cachent des réseaux mafieux qui abusent du pouvoir d’Etat pour escroquer les citoyens », a estimé Claudel Lubaya.

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Accusé par le Premier Président du Tribunal de Commerce de Kinshasa/Gombe, d’avoir signé un « faux » document au nom de cette juridiction, avisant aux sociétés de télécommunications de cesser tout prélèvement au titre de Registre des Appareils Mobiles (RAM), le Greffier Jules Ngoy, a été arrêté le mercredi 26 janvier puis transféré à la prison centrale de Makala où il est détenu.

Au lendemain de cette arrestation, des voix se lèvent pour exiger la libération du greffier Jules Ngoy, estimant que celui-ci n’a fait que son travail.

Sur les réseaux sociaux, Maître Hervé Diakiese mobilise les mouvements citoyens et autres groupes de pression pour des actions citoyennes, afin d’obtenir par des voies légales la libération de Jules Ngoy.

Hervé Diakiese s’appuie notamment sur twitosphere (Ndlr : utilisateurs du réseau social Twitter) qui rappelle-t-il , « a déjà fait reculer des initiatives hasardeuses des zélés politiciens ».

« Cette question du RAM transcende nos clivages, c’est une injustice et un père de famille croupit aujourd’hui en prison pour n’avoir fait que son travail en notre faveur. Si cette question ne nous unit pas, quoi d’autres encore pourrait le faire ? Il s’agit de notre argent ponctionné illégalement et pour lequel, le seul fait de demander à la justice de nous faire droit occasionne l’emprisonnement d’un auxiliaire de justice assermenté », a-t-il lancé sur son compte twitter.

En rappel, la commission économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) de l’Assemblée Nationale et celle du Sénat, n’avaient trouvé aucune trace des fonds générés par la taxe RAM, ni dans le budget général, ni dans les budgets annexes, ni dans les comptes spéciaux.

Par conséquent, les deux chambres du Parlement ont exigé la suppression pure et simple, et sans délai du prélèvement du RAM sur toute l’étendue de la RDC. Certains parlementaires sont allés jusqu’à exiger le remboursement des sommes déjà perçues.

Mais, malgré cette recommandation du parlement, les entreprises de télécommunications continuent à prélever les unités aux abonnés.

Carmel NDEO

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