RDC/Goma : Malgré une répression policière, l’hommage aux victimes de l’insécurité a vécu (Récit)

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Les jeunes venus de plusieurs collectifs dont Goma Actif et des mouvements citoyens ont organisé ce samedi 22 janvier 2022, une journée de « deuil collectif » pour rendre hommage aux victimes de l’insécurité caractérisée par des tueries dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Plusieurs jeunes ont été tués par balle en pleine ville, leurs bourreaux sont introuvables. La semaine dernière par exemple, Yves Kitoga a été lâchement abattu un jour après sa défense de mémoire, Bagheni Balume jeune artiste musicien, lui avait été retrouvé mort, son corps flottant sur les eaux du Lac Kivu, plusieurs jours après sa disparition. Ces cas sont enregistrés aux côtés des plusieurs autres dont celui enregistré ce samedi, le corps d’une femme a été retrouvé sur le Lac Vert, en ville de Goma.

Les jeunes ne comprennent pas comment dans une province sous état de siège, des cas des tueries peuvent se multiplier sans aucun changement.

« Nous pensions que l’état de siège était une solution, finalement c’est pire », disait un des manifestants à Politico.cd.

Au terrain de Tennis de l’ISC/Goma où était prévu ce deuil collectif, un dispositif policier y a été déployé. Ces jeunes habillés en noir, avec chacun à la main une bougie non encore allumée, une fleur et des photos des victimes (de leur vivant) pensaient vouloir rendre hommage à ces victimes de l’insécurité. La police, n’ayant pas attendu une minute, a décidé de disperser ces jeunes par des bombes à gaz lacrymogènes. Malgré tout, quelques uns, pour la plupart, des membres de la LUCHA vont tenter de résister avant de céder.

Le lieu pour les hommages change et tout se passe sans trouble

Après que la police a réussi à empêcher cette manifestation au lieu prévu, inébranlables, les jeunes ont choisi la maison de jeune pour arriver à leur fin.

Là-bas, après le concert comme d’habitude de chaque samedi (sana week-end), un moment a été accordé à ces jeunes d’allumer leurs bougies, d’exhiber les photos des victimes et de marquer un moment de méditation pour la situation qui sévit dans la ville de Goma.

Quelques artistes s’inviteront pour chanter quelques chansons révolutionnaires, certains morceaux dénonçant « les actes antidémocratiques » de la police nationale congolaise.

Apart les jeunes de Goma Actif et ceux des mouvements citoyens, le député national Josué Mufula s’est joint aux manifestants pour aussi dénoncer l’insécurité dans son fief.

Il dit avoir adressé une question écrite au Premier Ministre sur l’insécurité persistante à l’Est du Pays et surtout les tueries à Goma.

Merveilles Kiro