Ituri : 6 officiers supérieurs des FARDC condamnés de 2 à 5 ans de prison pour détournement

Au moins six (6) officiers supérieurs des forces armées congolaises (FARDC) ont été condamnés, samedi 08 janvier 2022, à de peines allant de deux (2) à cinq (5) ans de servitude pénale principale par la Cour militaire de l’Ituri. Ces bourreaux dans l’armée sont reconnus coupables d’un détournement de RCA de militaires, engagés au front contre les groupes armés. Ces hauts gradés des forces armées sont aussi accusés de faux et usage de faux au terme de l’arrêt de la cour rendu dans le procès au premier degré.

Ces nouvelles sont livrées par l’agence congolaise de la presse (l’ACP), qui indiquent qu’en plus de leurs condamnations à cinq (5) ans de servitude pénale principale, trois officiers supérieurs sont renvoyés des FARDC. Il s’agit du lieutenant colonel Kambere sommé par la cour militaire de restituer la somme de plus de 4.000.000 de FC et 250.000 FC de frais d’instance endéans 14 jours, même peine pour le lieutenant colonel Jean-Claude Katika et l’ex-directeur comptable de la 32ème région militaire major Olivier Mpangu astreint à restituer la somme de 58.837.343 FC.

En revanche, précise l’ACP, le lieutenant colonel Pychen Bakwafulu a écopé deux (2) ans de prison, et il devra restituer de 67.000 FC et le paiement de frais d’instance de 250.000 FC. La même peine a été infligée au lieutenant colonel Puis Kasongo et le capitaine Vainqueur Musomba. Ce dernier est sommé de restituer la somme de 1.200.000 FC reçue par lui lors de la répartition.

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Par contre, la Cour militaire sous la présidence du colonel magistrat Kelly Dienga Akelele a acquitté le major Joseph Lunde Abeli de préventions de détournement de RCA et faux et usage des faux.

En outre, la Cour militaire a débouté les veuves et orphelins qui se sont constitués parties civiles dans ce dossier du fait que celles-ci ont mal dirigé leurs actions de réparations sollicitées devant cette juridiction militaire.

En cas de contestation, les condamnés ainsi que les parties civiles via leurs avocats ont droit d’attaquer cette décision devant la Haute cour militaire avant l’expiration du délai fixé par les lois de la République pour la réouverture du présent dossier au second degré, a rapporté l’ACP.

Il sied de noter que le dossier sous examen sur le détournement de RCA de militaires et le gonflement des effectifs qui remonte au mois de juillet 2021, fait suite à des incohérences lors de la paie de militaires pour les mois d’avril et mai 2021 constatées par le parquet militaire à l’issue de ses enquêtes.

Serge SINDANI

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