Ituri : Auprès de Bintou Keita, les déplacés de Roe font part de leurs conditions de vie « très misérables »

La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita s’est rendue mardi 14 décembre à Rhoo dans le territoire de Djugu en Ituri pour s’imprégner des conditions de vie des déplacés.

Dans cette perspective, la patronne de la Monusco a échangé avec une délégation des déplacés, venue lui faire part de leur calvaire quotidien.

S’adressant à la patronne de la mission onusienne en RDC, Henriette Ngudasi, membre du comité de déplacés à fait savoir qu’ils vivent dans des conditions très « misérables » à Rhoo et sont « tués comme des bêtes ».

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« Nous, les mamans, nous sommes violées, nos enfants n’étudient pas. Nous n’allons pas dans nos champs. Nous avons besoin de l’assistance humanitaire ou bénéficier de plus de protection pour nous permettre d’accéder à nos champs », s’est indignée Henriette Ngundasi, citée par la Radio Okapi.

Aussi, Henriette Ngundasi a indiqué qu’ils vont mieux vivre dans leurs communautés seulement s’ils sont sécurisés.

Le but de la visite de la représentante spéciale du Secrétaire générale des Nations-Unies en RDC à Rhoo était de mesurer l’ampleur de la crise et de voir comment solliciter la contribution des partenaires parmi lesquels le gouvernement et les humanitaires afin que ces déplacés qui ont fui les attaques des assaillants de la CODECO méritent une attention particulière.

« C’est une demande de retour dans les zones où ces personnes ont dû fuir. Il faudrait peut-être adopter une stratégie différente pour voir si on peut créer d’autres poches plus près des villages où les populations ont accès à leurs champs », a proposé Bintou Keita avant d’ajouter que « cette mission ne peut être possible que si tous les partenaires mutualisent leurs efforts pour résoudre cette crise ».

Bintou Keita a échangé durant quatre heures avec les responsables des différents sites des déplacés installés dans la zone, les chefs coutumiers et des représentants des jeunes ainsi que les responsables de services de sécurité.

De son retour à Bunia, la Responsable de la Monusco a rencontré le gouverneur de province de l’Ituri. Elle a poursuivi mercredi 15 décembre ses consultations avec les responsables des différentes couches de la population.

Estimés à ce jour à plus de 74 000 personnes, les déplacés ont aussi demandé à la cheffe de la MONUSCO de plaider auprès des autorités congolaises pour que leur situation sécuritaire et humanitaire s’améliore.

Carmel NDEO

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