Procès Chebeya et Bazana: Paul Mwilambwe accuse John Numbi d’être le commanditaire du double meurtre

Dans le cadre du procès en appel du meurtre de Floribert Chebeya, Directeur Exécutif de la Voix des Sans-Voix (VSV) et de son Chauffeur Fidèle Bazana, l’instruction du dossier s’est poursuivie ce mercredi 8 décembre 2021. Le commissaire supérieur adjoint, Paul Mwilambwe, exilé depuis dix ans au Sénégal et condamné en première instance par la Haute Cour militaire de la RDC par contumace, a comparu ce jour.

Devant la Haute Cour militaire siégeant en matière foraine à la prison militaire de Ndolo, Paul Mwilambwe a chargé le Général John Numbi, d’être le commanditaire de ce double meurtre.

Répondant à une question du ministère public, Paul Mwilambwe, l’un des témoins clés dans l’affaire sur le meurtre de deux défenseurs des droits de l’homme tués le 1er juin 2010, a avoué qu’il savait que Chebeya devait être reçu par le Général John Numbi, et non être tué.

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Paul Mwilambwe a relaté devant la Cour le contenu d’une conversation téléphonique qu’il a eu avec John Numbi.

« Il m’a dit, ne dit pas tout ce que tu as vu à l’inspection. Moi et le Président [Kabila], allons te protéger. Nous allons te faire sortir du pays. Mais, il ne faut pas dire tout ce que tu as vu à l’Inspection générale de la police», a expliqué Paul Mwilambwe.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), et les organisations membres de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et de l’OMCT en RDC, l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des Électeurs (LE) demandent cependant aux autorités congolaises de garantir le droit à un procès équitable dans cette affaire et à ce que justice soit enfin rendue, pour les familles des victimes ainsi que pour toutes les personnes et organisations défendant les droits humains en RDC.

Ces structures rappellent également que la sécurité du témoin Paul Mwilambwe, de retour en RDC après plus de dix années de cavale, doit être assurée par les autorités congolaises pour permettre le bon déroulé des audiences.

Dominique Malala

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