L’ancien Premier ministre, le sénateur Augustin Matata Ponyo, a réclamé ses immunités parlementaires et ses mouvements car la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente pour le juger dans l’affaire du « Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo ». Il a fait ces réclamations lors de la séance plénière de ce lundi 6 décembre dernier au Palais du peuple.
Il a, lors de son intervention dans le cadre d’une motion incidentielle, exhorté le Sénat à faire usage de son pouvoir afin de récupérer ses immunités et sa liberté de mouvements en vue de se rendre à l’étranger pour se faire soigner.
D’après Matata Ponyo, il a été empoisonné après son audition à la Cour constitutionnelle. Le 15 novembre dernier, la Haute cour s’est déclarée incompétente pour le juger, en tant qu’ancien Premier ministre.
Il se dit être pris en otage suite aux contradictions manifestes entre la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation étant donné que la Haute cour a déclaré le dossier clos.
Pour sa part, le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo a, avant tout, exprimé toute la solidarité de la chambre haute. Il a précisé que le pouvoir législatif ne peut statuer, ni modifier une décision du pouvoir judiciaire.
« Il revient à vos avocats (de Matata Ponyo) de faire diligence pour que le bureau du Sénat soit saisi », a-t-il expliqué.
Pour le sénateur Evariste Boshab, il ne lui reste qu’à lui restituer ses droits et libertés étant donné que la Cour constitutionnelle a déjà rendu son arrêt. Le sénateur Matata Ponyo, a-t-il insisté, doit pouvoir bénéficier de tous ses mouvements.
Il invite par ailleurs le Sénat à prendre ses responsabilités.
