Depuis un bout de temps, les contingents des casques bleus de la MONUSCO, et même des humanitaires en général, essuient des diverses attaques dans la province de l’Ituri, placée sous état de siège depuis mai 2021.
Ces attitudes cibles qualifiées hostiles, non seulement elles proviennent des groupes armés mais aussi de la population civile. Le dernier événement remonte mercredi 1er décembre 2021. Une frange de jeunes de la ville de Bunia se sont attaqués aux contingents de la MONUSCO, conduisant ces derniers à faire usage aux tirs d’armes pour disperser ces jeunes.
En réaction, le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lt général Johnny Luboya N’kashama, a exhorté la population de la province de l’Ituri à cesser des manifestations anti-Monusco. Il a fait savoir dans un communiqué officiel rendu public à Bunia le 03 décembre, renseigne l’ACP.
Désapprouvant cette attitude, l’exécutif provincial militaire souligne que vouloir s’attaquer à ces partenaires, c’est se tromper de cible. Et ce, « en jouant le jeu de notre ennemi commun notamment les groupes armés et leurs alliés », a-t-il indiqué.
« Ces attaques susceptibles de mettre en mal notre collaboration avec ces derniers sont à condamner et ne peuvent en aucun cas être tolérées pour la simple raison que la mutualisation des forces de tous les partenaires est à privilégier pour pacifier notre province et assister nos populations », a fait observé le lieutenant général Luboya N’kashama.
Pour lui, « la collaboration de la population avec les forces régulières et la dénonciation de l’ennemi doivent être de mise et valent de l’or en vue de la restauration de l’autorité de l’Etat en cette période de l’état de siège en se désolidarisant des manipulateurs et des groupes armés ».
Dans cette perspective, le gouverneur militaire invite plutôt la population de l’Ituri à rassurer aussi bien à la Monusco qu’aux humanitaires la franche collaboration ainsi que la détermination à garantir leur sécurité ainsi que celle de leurs biens.
