Marche de LAMUKA : Kambinga invite le FCC à « ne pas se mettre à la remorque d’une autre force politique »

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Vent débout contre l’union du Front Commun pour le Congo (FCC), dont il est haut cadre, et de LAMUKA de Martin Fayulu, Germain Kambinga appelle les sociétaires de la formation politique de Joseph Kabila à la « sagesse ». Alors que le FCC s’associe à la plateforme de l’opposition radicale LAMUKA pour une marche commune de protestation contre ce qu’ils qualifient de « politisation » de la centrale électorale, Germain Kambinga s’oppose à ce rapprochement. Pour lui, « le FCC, étant première force politique institutionnelle doit se mettre à la hauteur de son rang c’est-à-dire être l’orbite et non le satellite ».

Se confiant à POLITICO.CD ce dimanche 31 octobre depuis Paris, en France, ce membre du collège des présidents du FCC invite plutôt sa famille politique à s’inscrire dans une logique « d’opposition républicaine » et non de continuer à s’arroger le « statut confortable » d’un groupe politique au pouvoir.

« Il doit être le leader et non l’accompagnateur. Le FCC doit sortir du statut confortable de Parti ou de groupe politique de pouvoir pour s’inscrire dans cette logique d’opposition républicaine qui suppose des propositions et des actions qui sont faites pour la sublimation de ses propres desseins politiques. Ce qu’il faut faire c’est cela. Il ne faut surtout pas se mettre à la remorque d’une autre force politique », confie-t-il avant de s’interroger « à partir de quand l’on a pu voir l’UDPS renoncer à ses ambitions au profit d’une cause politique qui profitera à l’autre force pendant ses plus de 32 ans de lutte ».

« Le FCC doit se reformer »

Le Président de la plateforme « Le Centre », se considérant conseiller du Président honoraire Joseph Kabila, ne jure que sur la reforme du FCC. Face à ce qu’il considère de « l’impolitique » en rapport avec les récentes prises de position du FCC, Germain Kambinga estime que pour « conquérir le peuple », il n’est pas question de déléguer leurs capacités à une autre force politique.

« La politique est pratique. C’est une machine à gagner des élections. À conquérir le peuple. Ça ne peut pas se faire par délégation. On ne peut pas déléguer nos capacités à une autre force politique au motif que cela pourrait nous servir de tremplin ou de réconciliation avec le peuple, non. La réconciliation avec le peuple, la reconquête du peuple après l’échec électoral de 2018 passera par la crédibilité et l’attractivité d’une nouvelle offre politique. Le FCC doit se reformer, avoir un nouveau projet politique à même de séduire le peuple congolais ou travailler pour la disparition définitive de l’histoire de notre pays des actions fortes et positives menées par son chef et son autorité directe qui est Joseph Kabila », suggère-t-il.

Ancien Ministre de l’industrie puis vice-ministre de la formation professionnelle sous le label de Joseph Kabila, Germain Kambinga reconnaît qu’ils ont « sacrifié une partie de nos dernières années et leur autonomie politique parce qu’ils croient effectivement à la qualité des actions » que le Président honoraire posait au service de notre Nation. De ce fait « nous sommes pas prêts à accompagner cette opération de destruction », martèle-t-il.

Stéphie MUKINZI

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