« Le dépassement budgétaire n’est ni un acte de détournement ni un acte de mauvaise gestion » (Jules Alingete)

L’inspecteur général des finances, Jules Alingete a, au cours d’un briefing animé conjointement avec le porte-parole du gouvernement, samedi 23 octobre, fixé l’opinion publique sur les différents dépassement budgétaire enregistrés à la présidence de la République.

D’entrée de jeu, Jules Alingete a balayé de revers de main toute allégation tendant à faire croire à l’opinion publique que le dépassement budgétaire un acte de détournement et ou de mauvaise gestion. Il explique que le dépassement budgétaire arrive au moment de paiement en procédure d’urgence, lorsqu’il s’agit de résoudre des impératifs de la dépense publique.

« Je voudrais vraiment que les gens retiennent une fois pour toute que le dépassement budgétaire n’est ni un acte de détournement ni un acte de mauvaise gestion. On déforme, on est entrain vraiment de faire circuler des choses qui ne sont pas correctes en finances publiques. Le dépassement budgétaire c’est au fait le constat d’un service qui a des crédits budgétaires de X montant mais à l’exécution il se retrouve avec X+ mais comment on y arrive ? Le fait qu’on a X+ ne signifie pas détournement, ça ne signifie pas aussi mauvaise gestion. Mais comment arrive-t- on à un dépassement budgétaire ? La loi a prévu que toute dépense doit passer par un circuit, le circuit c’est le gestionnaire celui qui a besoin d’effectuer la dépense, membres de gouvernement ou service public, commence à engager les dépenses, on arrive au budget, le budget liquide, la liquidation consiste à vérifier si la dépense que vous demandez a un crédit disponible, si les crédits n’existent pas, le budget ne laisse pas passer la dépense ou le budget va procéder au réaménagement alors lorsque le budget autorise par la liquidation le ministre des finances paie, si tout le monde respecte le circuit en passant par l’engagement, la liquidation par le budget, et le paiement il ya aucun dépassement budgétaire », a expliqué Jules Alingete, chef de service de l’IGF.

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Et de renchérir « donc, il ne faut pas faire croire aux gens que le dépassement c’est un détournement, ou le dépassement est une mauvaise gestion, faux. Un budget parfois lorsque vous allez terminer le budget, vous pouvez avoir exécuté à 100% ou à moins de 100%. Il y a des rubriques parfois où on exécute au-delà. Et parfois ces dépassements sont nécessaires et sont exigés par les impératifs que les dépenses ont exigé, que ça puisse se faire » 

Jules Alingete affirme par ailleurs qu’après l’opération d’un tel acte, des contrôles sont effectués qui retracent la destination de l’affection, ainsi que la dépense engagée.

« La dépense, nous vérifions cela, là où il y a de dépassement, vous pouvez vérifier et vous allez voir qu’on a financé telle histoire, on a fait telle histoire. Et vous vérifier tout est en ordre », a-t-il souligné.

Il convient de rappeler que le rapport du mois de septembre 2021 sur l’exécution des dépenses publiques indique qu’en 9 mois, les dépenses de la présidence de la République se sont chiffrées à 507,5 milliards de CDF soit plus de 255,2 millions de dollars américains alors que les prévisions budgétaires pour les dépenses de la présidence de la République ont été fixées à 239,7 milliards de CDF soit un montant équivalent à 120,5 millions de dollars américains. Ce qui représente un dépassement budgétaire en cours de cette période de 111,6 % du montant total prévu.

Carmel NDEO

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