Le président de l’assemblée provinciale en veilleuse, Siméon Banga Tchombe a plaidé vendredi pour l’arrestation sans atermoiement des acteurs politiques en complicité avec les groupes armés opérant dans le territoire de Djugu, lors de l’atelier organisé à l’intention de près 100 acteurs issus de plusieurs couches sociales dans le cadre du projet « Ensemble pour Djugu« .
« Il faut qu’on les arrête ! Nous voulons qu’on arrête ces gens-là ! Si c’est réellement eux qui sont ici à Bunia et sont identifiés qu’on les arrête et que la paix revienne à Djugu ! Si c’est moi qu’on m’arrête ! », a dit Siméon Banga.
Pour Siméon Banga Tchombe, la crise sécuritaire de Djugu a aussi une cause économique, avant d’appeler les filles et fils de cette jeune province à l’unité et à éviter la haine.
Pour une paix durable
Par ailleurs, les participants ont formulé au terme de ces assises plusieurs recommandations susceptibles de contribuer à asseoir une paix durable dans le territoire de Djugu.
Parmi ces recommandations lues par le coordonnateur ad intérim du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (DDR-CS)/Ituri, Jean-Marc Mazio, figurent entre autres : la pérennisation de dialogue « Démocratique », la création d’un cadre d’échange entre les « sages » et les jeunes pour la transmission de valeurs culturelles des entités et plaidoyer pour la construction de centres culturels dans le territoire de Djugu, organisation des activités de rapprochement entre les communautés, redynamisation et formation de membres de conseil consultatif de résolution de conflits coutumiers.
Redynamisation, organisation et installation de comités locaux de développement (CLD) dans les communautés pour le développement des entités, conscientisation sur la non stigmatisation de ceux qui ont opté pour le mariage intercommunautaire, contribuer à la restauration de l’autorité de l’État, sont également parmi ces recommandations.
Cet atelier a été organisé par l’Ong internationale Search for common ground avec l’appui financier du Fonds de cohérence pour la stabilisation (FCS), renseigne-t-on.