Lubumbashi : le Cordon-pays de « la voix du peuple » forcé à la clandestinité, alerte l’AJDDH

Dans un communiqué de presse parvenu vendredi 15 Octobre 2021 à POLITICO.CD, l’ONG-Actions pour la Justice le Développement et les Droits Humains (AJDDH), alerte sur la situation sécuritaire, jugée « très délicate », que traverse Ramazani Wasolela Rams, Coordonnateur-pays et initiateur du mouvement citoyen « la voix du peuple, » basé à Lubumbashi.

« Pour avoir participé le 6 Octobre 2021 à une émission spéciale du journaliste Colin Djuma à la chaine télévisée Triomphe TV de Lubumbashi autour du sujet tonitruant
qui galvanise l’opinion publique congolaise à savoir: la problématique du processus de désignation du Président de la CENI; ce citoyen qui n’a fait que jouir de sa liberté d’expression consacrée par l’article 23 de la constitution, s’est attiré innocemment la foudre d’une bande criminelle organisée qui en veut à sa vie », rapporte l’AJDDH.

En effet, selon les informations de cette organisation des droits humains, c’est le vendredi 8 octobre 2021 que ces personnes non autrement identifiées, ont commencé à lancer des appels téléphoniques via des numéros masqués pour proférer des menaces de morts contre Ramazani Wasolela Rams. « Ils reprochent à l’activiste ces prises de position fermes contre les manœuvres dilatoires à la base du forcing d’une
frange de la composante ‘’confessions religieuses’’ tendant à faire passer un candidat non consensuel à la tête de la CENI », souligne le communiqué.

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Et de poursuivre : « Mais plus les heures et les jours passent, plus la situation s’empire davantage et devient incontrôlable. Les bourreaux ont choisi de passer à la vitesse supérieure. Aux appels téléphoniques incessants et menaçants, ils ajoutent des patrouilles nocturnes et diurnes dans le domicile y compris des menaces à l’endroit de sa mère et sa famille. Depuis la nuit du vendredi 8 Octobre 2021 jusqu’à ce jour où nous signons ce communiqué, ce vaillant activiste et étudiant à l’Université de Lubumbashi est forcé de vivre en clandestinité, en dehors de son domicile et ce, au dépend de ses économies de bout de chandelle, pour préserver sa vie », explique l’AJDDH.

Fort de ce qui précède, l’ONG de défense des droits humains, AJDDH « condamne fermement cette lâche chasse à l’homme contre le cordon-pays du mouvement citoyen La voix du peuple Ramazani Wasolela Rams, organisée par des personnes non autrement identifiables dont la lâcheté est aussi indigne et répugnanteque leur complot.»

Pour ce faire, l’AJDDH invite la crème de services des renseignements et celle des autorités policières de Lubumbashi à se déployer dans la traque de cette bande criminelle pour sécuriser le citoyen Ramazani Rams, et ce, en vertu de l’article 16 alinéa I de la Constitution de RDC, qui dispose : « que la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la
protéger.»

Par ailleurs, AJDDH appelle les organisations tant nationales qu’internationales de défense des droits humains à se « solidariser dans la mesure du possible avec cet activiste dont la vie est en danger. »

Serge Sindani

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