Présidence CENI : Les 6 confessions religieuses accusent la CENCO et l’ECC d’avoir piégé le processus

Les 8 confessions religieuses n’ont apparemment pas appréhendé les enjeux décisifs, avant de sombrer dans les tirs entrecroisés tel un règlement de comptes. Les sorties médiatiques des uns, et la réplique coup sur coup des autres, ne font que diviser un peu plus ces hommes religieux alors que la question de la désignation d’un remplaçant de Corneille Nangaa se trouve d’ores et déjà, sur la table de Christophe Mboso qui, devrait, à son tour, soumettre les rapports à la plénière pour un débat général.

Ce samedi 9 octobre à la CIMÉ, les 6 autres confessions religieuses n’ont pas manqué de fustiger le rapport global sur la désignation des animateurs de la CENI rendu public par la CENCO et l’ECC. D’après eux, ces dernières ont, dans leur rapport, donné la désinformation et la déformation de la vérité du processus ayant conduit à la désignation des délégués des confessions religieuses à la CENI.

En revanche, ils ont laissé entendre que la désignation du président de la CENI et un délégué à la plénière est une prérogative conférée aux confessions religieuses de la RDC non par un Présidium de la plateforme des confessions. Pour ces six confessions religieuses, le concept de « Présidium » suppose la cogestion entre les membres qui le composent.

Publicité

D’où, disent-ils, ce présidium dont parle la CENCO et l’ECC n’existe pas à la plateforme des confessions religieuses qui a un Président et un Vice-Président ayant chacun ses attributions.

« Le Président signe les décisions avec les autres chefs des confessions religieuses ou seul, après concertation avec ses pairs. Il ne signe donc jamais de son propre chef, ni avec le Vice-Président », ont-ils fait savoir.

Parlant de la plénière du 2 octobre évoquée par le duo CENCO-ECC qui se serait soldée par une note de non consensus suite à un conflit d’interprétation de la lettre de Mboso, ces six confessions religieuses ont rétorqué que cette plénière n’a pas eu lieu parce que, d’après eux, la CENCO et l’ECC n’y ont attaché aucune importance.

Ils rejettent en bloc toutes les allégations portées sur eux par la CENCO et l’ECC. De ce fait, ils les accusent d’avoir piégé dès le départ le processus de désignation. Pour eux, tous les documents signés au nom du Présidium de la plateforme sont nuls et sans valeur, car sans fondement, c’est le SG de la CENCO qui demande aux chefs des confessions religieuses de se retirer de la désignation.

Ils accusent l’abbé N’shole de vouloir réviser l’article 17 de la carte de la plateforme pour élaguer le vote comme mode de désignation et d’exercer des pressions sur les autres pour en faire des partisans d’une obédience politique jusqu’à amener un mémorandum partisans qui interdisait la désignation.

Ils disent aussi avoir choisi Denis Kadima pour son expertise avérée en matière électorale ; pour son intégrité morale ; pour son expérience acquise dans l’accompagnement des élections dans plusieurs pays africains, du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du centre, et qui lui confère, selon eux, mieux que tous les autres candidats présentés aux confessions religieuses en 2021 la capacité d’organiser les élections dans les délais constitutionnels.

« Le refus pour nous de sacrifier tous les meilleurs profils à la table de la haine comme c’était le cas en 2020. Nous demandons à l’Assemblée nationale de jouer son rôle d’entérinement des procès-verbaux déposés à son Bureau conformément au prescrit de la loi. Car, le laxisme avec la mauvaise foi ne contribue pas à la consolidation de l’unité nationale», ont déclaré les six confessions religieuses.

Christian Okende

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading