L’armée affirme avoir arrêté une femme, âgée de 56 ans, et considérée comme « ravitalleuse » des rebelles étrangers des Allied Democratic Force (ADF). Présentée ce mercredi 6 octobre, au gouverneur militaire de la province de l’ituri, cette femme a été arrêtéd à Mahagi, il y a près d’une semaine, avec 5 cartes d’identité, dont une Ougandaise et 4 Congolaises, portant des noms différents.
L’armée affirme tout de même que, cette « ravitailleuse » des ADF a déjà passé 23 ans dans l’activisme de ce groupe.
Ce Mercredi, deux hommes complices ont été également présentés au gouverneur militaire de l’Ituri. Selon lavoixdelituri.net, un média en ligne local, l’un est poursuivi pour avoir hébergé et protégé cette dame et l’autre pour la rétention des informations.
« Cette dame était venue de Beni pour s’installer ici à Bunia où elle était hébergée, pendant deux semaines, par un homme appellé Mumbere qu’elle a par la suite, recruté comme chauffeur pour lui faciliter ses mouvements partout.Vous comprenez que la complicité locale existe, car les ADF ne peuvent pas travailler seuls ici en Ituri. Il est grand temps de se désolidariser d’eux, de dire non à ces ADF et non à tous les groupes armés. Vous devez prêter main forte à votre armée et à vos services de sécurité qui se battent nuit et jour pour ramener la tranquillité à sa population », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri, dans les propos recueillis par lavoixdelituri.net
Parmi les matériels saisis figurent une voiture, avec à son bord des vivres, des munitions de guerre,des couteaux et d’autres indices militaires.
Ces suspects seront présentés devant la justice militaire pour répondre de leurs actes.
De son côté, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, gouverneur militaire de l’ituri a salué ce joli coup de filet des services de sécurité. Il a cependant appelé la population à la dénonciation afin de demanteler ce réseau mafieux qui insécurise l’Ituri.
Les ADF sont un groupe armé étranger d’origine Ougandaise. Auteurs des massacres dans la région de Beni depuis 2014, ces rebelles sont actuellement actifs dans les deux provinces de l’Est, le Nord-Kivu et l’Ituri, placées sous État de Siège depuis Mai 2021.
