Haut-Katanga: les Officiers Militaires et Policiers formés sur le protocole de Maputo et la santé reproductive

Clôture à Lubumbashi ce samedi 2 octobre 2021, de l’atelier sur la dissémination des normes et directives des soins complets d’avortements centrés sur la femme, en RDC. Après le personnel sanitaire et les acteurs de l’appareil judiciaire, pour ce troisième jour, les Officiers Policiers et Militaires ont été les hôtes de la session.

L’ONG Internationale IPAS qui milite à contribuer à l’avènement d’un monde dans lequel « chaque femme et jeune fille, a le droit à la capacité de décider sur sa propre sexualité et de déterminer sa santé sexuelle et reproductive », a fourni les informations nécessaires aux autorités de la police et de l’armée du Haut-Katanga, sur le Protocole de Maputo relatif à l’avortement sécurisé ainsi que sur la santé sexuelle et reproductive.

Cette initiative de l’ONG IPAS, se conforme aux engagements de la RDC en matière de la promotion et protection des droits de la femme. Avec les exposés animés par d’éminents orateurs, les participants ont été conduits à la clarification des valeurs pour le changement d’attitude face à la thématique abordée.

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D’après Docteur Mike Mpoyi, Directeur de Programme à IPAS RDC et expert en santé sexuelle et reproductive, dans le cadre légal de la RDC, l’avortement fait partie des droits qui sont criminalisés. D’où, à l’en croire, il était nécessaire de faire une mise à jour par rapport à l’évolution du cadre légal sur l’avortement sécurisé. Pour ainsi, permettre à ce que la femme qui a besoin des services tels que le recommande le protocole de Maputo, en bénéficie.

« Le protocole de Maputo que la RDC a ratifié, donne la possibilité à la femme qui a été victime d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, ou si la grossesse met en danger sa santé physique ou mentale, ou la santé du fœtus lui-même, de pouvoir recourir à un avortement de façon sécurisée, dans une formation médicale avec personnel qualifié utilisant la technologie et les instruments appropriés », a expliqué Docteur Mike Mpoyi.

Pour le Directeur de programme à IPAS, qui a insisté que l’avortement fait partie des soins de santé essentiels pour la femme, il a ajouté que permettre à celle-ci de bénéficier des soins de qualité dans un environnement sécurisé, c’est préserver sa vie et éviter le recours aux charlatans ou les tradi-praticiens, qui font usage des méthodes peu recommandables mettant sa vie en danger.

Les enseignements dispensés ont été reçus à juste titre par les Officiers Policiers et Militaires, qui ont loué cette clarification des valeurs sur un sujet souvent tabou dans la société.

Il faut noter qu’après l’étape du Haut-Katanga, cette session de dissémination des normes et directives des soins complets d’avortements centrés sur la femme, va se poursuivre dans d’autres provinces, notamment dans le Tanganyika.

Junior Ngandu

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