Situé à plus de 70 Km au sud de Bunia, dans le territoire d’Irumu, le centre commercial de Komanda est quasiment vidé de ses populations. Cette agglomération est sous menace d’éventuelles attaques des rebelles ADF coalisés aux forces patriotiques et intégrationnistes du Congo (FPIC) qui rôdent les localités environnantes.
Depuis Mardi, les habitants ont décidé de se déplacer vers les endroits sûrs et sécurisés notamment dans le territoire de Mambasa où un afflux des déplacés est signalé après la récente attaque au village Mangiva situé à 7 Km de Komanda. Cette deuxième tentative d’assaut sur la cité commerciale a été attribuée aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), après celle du village Makayanga menée par les rebelles de la milice FPIC.
Ce Mercredi, la société civile de Mambasa a lancé une alerte faisant état d’un afflux de déplacés sur son territoire. Parmis eux, des femmes enceintes et allaitantes, des enfants non accompagnés ainsi que des personnes de troisième âge. « ils vivent sans assistance humanitaire », a confié à la presse, Assani Ngumba, coordonnateur des forces vives de Mambasa.
Il craint, cependant, l’infiltration des hommes armés pouvant semer la désolation dans le chef de la population de Mambasa. « Il y a vraiment un afflux important des déplacés qui se déversent sur le territoire de Mambasa. Nous interpellons tous les chefs des villages, des quartiers de pouvoir enregistrer chaque visiteur qui arrive dans leurs agglomérations. Il y a toujours des infiltrés qui viennent avec les déplacés. Nous devons être vigilants », a-t-il lancé.
L’administrateur policier du territoire de Mambasa est aussi préoccupé par cette situation. Le commissaire supérieur principal Jean-Baptiste Matadi, touché par le triste sort surtout des enfants déplacés sans parents, appelle à la vigilance. « Nous devons sécuriser tous ceux-là qui arrivent tout en nous sécurisant aussi (…)», a-t-il indiqué.
La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri n’est pas tout de même épargnée. Plusieurs déplacés de Komanda ont fui vers Bunia, craignant les embuscades de la FPIC et alliés. En Ituri, les groupes armés
CODECO, FRPI, FPIC et ADF-MTN sont les principaux acteurs de l’insécurité qui sont traqués dans cette province placée en État de Siège depuis le mois de Mai. Ces rebelles ont excellé dans les exactions sur la population, tueries, affrontements
interethniques, interruption du trafic sur RN27 et RN4. Les forces armées mènent des opérations cadrant avec l’État de siège afin d’éradiquer ces résidus.
