L’UE réitère son engagement auprès des autorités congolaises à accompagner la réforme de la Justice

L’Union Européenne se dit être « engagée » auprès des autorités congolaises à accompagner la réforme de la Justice en République Démocratique du Congo. Elle continuera cette action dans sa nouvelle programmation 2021-2027. Ces affirmations sont celles de l’ambassadeur de l’UE en RDC, Jean-Marc Châtaigner qui a coprésidé, le jeudi 16 Septembre, en tant que Chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la Justice, avec la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Mme Rose Mutombo Kiese, accompagnée de son Vice-Ministre, le comité de pilotage du Groupe Thématique Justice et Droits Humains.

« Institué après les États généraux de la Justice de 2015 et dans le cadre de la mise en place progressive de la Politique Nationale de la Réforme de la Justice (PNRJ), cet organe est un lieu de redevabilité, transparence et validation des grandes orientations stratégiques dans le secteur de la Justice entre la République démocratique du Congo et ses partenaires. Il a notamment permis l’adoption, après examen des besoins et des leçons apprises du programme précédent, du Plan d’Action Prioritaire (PAP) 2021-2023.», a confié le diplomate Européen.

Et d’indiquer : « l’Union européenne s’est engagée auprès des autorités congolaises à accompagner la réforme de la Justice. Elle continuera cette action dans sa nouvelle programmation 2021-2027. N’oublions pas en effet que la justice est le fondement même du contrat social. Seule une justice impartiale et accessible à tous peut susciter la confiance des gouvernés envers les gouvernants et garantir la sécurité juridique nécessaire à l’épanouissement des peuples et plus prosaïquement à l’attractivité des investissements pour le développement économique ».

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Pour l’ambassadeur Jean-Marc Châtaigner, le but est de restaurer la confiance des citoyens dans l’appareil judiciaire et au-delà, dans les institutions. « Nulle part la démocratie ne peut se construire sans lutter contre l’impunité et les violations des droits humains », a-t-il renchéri.

Dans le cadre du plan d’action prioritaire (PAP), le diplomate poursuit que les efforts de coopération se poursuivront sur les chantiers, notamment :

  • Diminution de l’engorgement des prisons dont les conséquences humaines sont tragiques (avec d’énormes problèmes de malnutrition) ;
  • Amélioration de la performance du service public de la Justice afin qu’il réponde mieux aux attentes des justiciables ;
  • Lutte contre l’impunité des crimes, en particulier dans l’Est du pays ;
  • Modernisation du cadre normatif (code pénal) ;
  • Renforcement du cadre de gestion des institutions par des contrôles efficients des effectifs et de leurs actions ;
  • Professionnalisation accrue en donnant vie à l’Institut National de Formation Judiciaire (INAFORJ).

Pour y arriver, Jean-Marc Châtaigner pense que la coopération se construit sur l’échange et le partenariat. « Nous pouvons, nous devons apprendre les uns des autres. J’ai été personnellement frappé par l’enthousiasme et le professionnalisme de l’équipe de jeunes congolais qui anime ce projet. Les acteurs de la justice peuvent encore renforcer leurs liens avec les autres acteurs de la réforme du secteur de la sécurité, notamment la Police et l’Armée, mais aussi avec tous les autres acteurs qui peuvent avoir un impact sur la bonne mise en œuvre de la politique (…)», a-t-il lancé.

Serge SINDANI

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