Depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège le 6 mai, au moins 739 civils ont été tués en Ituri et au Nord-Kivu

Human Rights Watch, le Groupe d’étude sur le Congo et le Baromètre sécuritaire du Kivu ont enregistré au moins 739 civils qui ont été tués dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège le 6 mai par divers groupes armés dont certains restent non-identifiés.

Selon le rapport de ces organisation parvenu à POLITICO.CD, les attaques perpétrées contre des civils par des groupes armés se sont poursuivies dans deux provinces en proie aux conflits dans l’est de la République démocratique du Congo, depuis que le gouvernement a imposé l’état de siège en mai 2021.

« Si le gouvernement congolais reconnaît la nécessité de sécuriser davantage les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, l’imposition de l’état de siège n’a pas permis d’y parvenir », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch.

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« Bien que le gouvernement s’efforce de dépeindre ses actions en succès militaires, bon nombre d’habitants de l’est de la RD Congo vivent toujours dans la peur constante du prochain massacre. »

D’après toujours la même source, le Président Félix Tshisekedi a affirmé que confier le pouvoir aux militaires permettrait de rétablir la sécurité dans la région, mais le nombre de civils tués dans les attaques est en grande partie resté inchangé.

Malgré le nombre élevé de morts parmi les civils, à en croire Human Rights Watch, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, en déplacement dans la province de l’Ituri le 21 août, a déclaré que les résultats découlant de l’état de siège étaient « très encourageants » à ce jour.

Le 26 août, Muyaya a déclaré à Human Rights Watch que l’état de siège était une « thérapie de choc » qui n’était pas censée être permanente. « Nous sommes convaincus que la solution ne peut être uniquement militaire, mais qu’elle doit être d’abord militaire », a-t-il déclaré.

Depuis que l’état de siège a été déclaré, les données de Baromètre sécuritaire du Kivu ne montrent aucune indication que les forces congolaises ont intensifié leurs opérations militaires pour améliorer la protection des civils dans les zones les plus à risque.

Dominique Malala

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