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Le député Jean-Baptiste Kasekwa dénonce la « précipitation de la prorogation de l’état de siège sans examen du rapport de la Commission Défense et sécurité »

Le député national, Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, dénonce ce qu’il qualifie de « précipitation » de la prorogation de l’état de siège « sans passer par l’examen et l’adoption du rapport d’évaluation à mi-parcours en plénière ». Il a fait cette déclaration ce lundi 30 août 2021 dans une correspondance adressée au Président de l’Assemblée nationale dont une copie est parvenue à la rédaction de POLITICO.CD.

« À la suite de révélations accablantes recueillies de l’audition des ministres concernés en Commission Défense et sécurité dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours de l’état de siège, il se dégage que la persistance de tueries et enlèvements dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu résulte de malversations financières graves ainsi que de défaillances criantes auxquels il convient d’apporter de réponses correctives et d’en établir les responsabilités sans délai », déclare cet élu de Goma et membre de l’Ecidé de Martin Fayulu.

Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa fait un bilan sur les tueries et les kidnappings en territoire de Beni depuis la promulgation de la 6ème prorogation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.

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« Le 17/8, à Pongopongo/ Tsanitsani : 7 civils tués et 3 kidnappés; dans la nuit du 19 au 20/8, au village Katanda/groupement Isale-Vulambo, 9 civils tués, plusieurs disparus et de maisons incendiées; le 24/8 à Pwenti/Oicha : deux femmes enlevées puis retrouvées mortes en date du 26/8 et un pygmée tué ; le 26/8 à Kainama : 5 corps retrouvés en putréfaction ; le 27/8 dans le village Kasanzi/kithovo (secteur Rwenzori) : 19 morts; le 28/8 à Mambelenge : 18 kidnappés dont 10 relâchés; le 28/8 au quartier Kakelibo/Oicha : 3 civils tués, 2 disparus, 3 maisons incendiées et plusieurs chèvres emportés; etc…», note-t-il.

Il condamne la convocation de la plénière qui a portée sur la 7ème prorogation de l’état de siège car, selon lui, il fallait d’abord que l’ensemble de députés nationaux aient connaissance et prennent une décision par rapport aux conclusions des travaux de son évaluation. Il déclare que « cette attitude est de nature à exaspérer d’avantage des populations longtemps martyrisées et à les inciter à des manifestations de protestation inopportune ».

Il demande, par ailleurs, au bureau de l’Assemblée nationale de convoquer une plénière sur le champs et qui portera sur la présentation et l’examen du rapport de la Commission Défense et sécurité pour exiger au gouvernement la prise des mesures conséquentes de recadrage. Pour lui, « agir autrement équivaudrait à non-assistance aux populations en danger dans le chef du bureau ».

Christian Malele

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