Assassinat des journalistes dans l’Est de la RDC : l’UNPC promet une journée sans presse sur l’étendue du territoire national

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) promet de décréter dans les jours qui suivent, une journée sans presse sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo afin d’exiger la protection des journalistes. C’est Gaby Kuba Bekanga, président de l’UNPC, qui l’a fait savoir ce mardi 17 août 2021, lors d’un point de presse tenu au siège de l’UNPC à Kinshasa.

« Dans le tout prochain jour, nous allons organiser une série d’actions que nous allons soumettre à votre appréciation, d’abord un mémorandum, pour réclamer la protection des journalistes qui exercent leur métier dans ces zones de tention. Nous allons également organiser, trois jours de « black out », journée sans presse, sur toute l’étendue du territoire national, cela pour manifester notre consternation, notre indignation, et notre désapprobation face à ces assassinats dont les professionnels des médias sont victimes », déclare-t-il.

Le président de l’UNPC, Gaby Kuba Bekanga, constate que quatre journalistes ont déjà été assassinés depuis l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, il y a trois mois.

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« Vous avez certainement appris, il y a peu, des cas d’assassinat des journalistes, surtout dans les provinces de l’Est de la RDC, notamment le Nord-Kivu et l’Ituri. Ces deux provinces connaissent une situation d’instabilité et d’insécurité depuis plusieurs années. Ça fait pratiquement trois mois, que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a décrété l’état de siège dans ces deux provinces pour restaurer la paix et la sécurité. Nous constatons, que depuis trois mois, l’Union Nationale de la Presse du Congo, qui est la corporation qui regroupe tous les journalistes œuvrant en République démocratique du Congo, a perdu quatre journalistes. Le dernier cas, c’est celui de Joël Musavuli, le Directeur de la Radio Télévision Biakato (RTCB) dans le territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri ».

Le numéro un de l’UNPC dit avoir demandé à certains journalistes qui avaient publié des photos du journaliste Joël Musavuli, que lui qualifie « d’horribles », de les retirer immédiatement dans le cadre du respect de la dignité humaine et « de notre confrère ».

Le président de l’UNPC a, dans la même occasion, présenté le bilan de ces assassinats à répétition des professionnels des médias dans l’Est de la RDC selon les dates et les lieux de ces meurtres.

« Joël Musavuli de la RTCB Biakato/Ituri, assassiné le 13 août 2021 à Mambasa; Héritier Magayane, tué le 7 août 2021 à Rutshuru; Tshongo Kibwana, tué le 15 juillet 2021 à Kalunguta; Changamuka, tué le 10 mai à Kichanga ».

Contrairement aux rumeurs selon lesquelles la femme de Joël Musavuli était également morte, Gaby Kuba, renseigne qu’elle est encore vivante bien qu’elle était aussi attaquée, ensuite conduit à l’hôpital où elle avait subi une réanimation. Il indique par ailleurs que Joël Musavuli a été inhumé depuis le dimanche dernier.

Il a demandé aux journalistes présents lors de ce point de presse, d’observer une minute de silence en mémoire des journalistes disparus.

Le président de l’Union Nationale de la Presse du Congo dit attendre impatiemment les résultats des enquêtes notamment des sanctions « sévères » contre ces assassins. Il
invite également les autorités compétentes à veiller sur la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.

Christian Malele

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