Opération « Kulunas » conduits à Kanyama Kasese : “les droits humains mis de côté” (Fabrice Puela)

Trois cent septante cinq (375) jeunes délinquants communément appelés « Kulunas » ont été présenté, ce mercredi 04 août, au Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, par la Police Nationale Congolaise (PNC) avant d’être évacués de Kinshasa vers le centre pilote Mzee Laurent-Désiré Kabila de Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami.

Le ministre des Droits Humains, Fabrice Puela, s’oppose à cette opération dite de Kanyama Kasese qu’il qualifie “d’indigne” dans un État des droits et exige cependant sa fin.

“On ne peut se permettre de prendre des monsieurs Kuluna soient-ils, encore qu’il faut démontrer qu’ils ont commis une quelconque infraction dans lequel cas il faut les juger et les condamner. Ces pratiques sont attentatoires aux droits humains (…)”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la RFI.

Publicité

Fabrice Puela se dit surpris d’apprendre encore qu’un autre groupe des jeunes gens ont été évacués à Kanyama Kasese alors qu’il avait demandé au Conseil des Ministres de mettre fin à cette opération qui, à l’en croire, avait reçu un avis favorable.

Selon le ministre Puela “on les (les kulunas) arrête par force, il faut », explique-t-il, que chacun exprime sa volonté, c’est ça les droits humains.

“Je venais à peine de voir les images, torse nu, ça, ce n’est pas acceptable. À la limite, les pratiques que nous n’encourageons pas et que le Chef de l’État n’encourage pas non plus”.

Ce n’est pas digne d’un pays qui respecte les droits humains, note-il, et ainsi, il exige la fin de cette opération.

Interrogé toujours par RFI, le Commissaire provincial de la Police nationale congolaise/Ville de Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo souligne qu’ils n’ont arrêté que des “Kuluna” et criminels reconnus par tout le monde et crois qu’il y a aucun innocent parmi eux.

Il a indiqué que ces jeunes “Kuluna” sont évacués à Kanyama Kasese pour être utile à la société, là-bas, ils vont bénéficier de plusieurs formations pour faciliter leur réinsertion sociale dans la communauté.

“Il y en a qui vont être orientés à la menuiserie, d’autres à la maçonnerie, d’autres encore seront orientés dans les travaux champêtres, ils seront des ouvriers agricoles, des moniteurs agricoles”, a fait savoir le Général Sylvano Kasongo qui rassure que ceux qui ont été déjà évacués, sont dans de bonnes conditions.

Pour lui, cette opération est exécutée en respectant les droits humains et ceux qui sont déjà parti là-bas sont rémunéré après la formation.

“Nous exécutons cette opération dans le strict respect des droits humains, nous ne les tuons, les torturons pas. Ce n’est pas un centre de rééducation comme la prison”.

Pour rappel, ces Kuluna présentés mercredi dernier constituent la 6ème vague depuis leur envoi à Kanyama Kasese.

Dominique malala

2 comments
  1. Ce ministre ne sait pas ce qu’il défend Kanyama n’est pas une prison mais un endroit où on apprend à ces paresseux qui vivent oisifs à Kin et dans vos grandes villes sans rien faire que dans la vie, il faut travailler pour se suffire. Ce ministre doit cesser de ternir l’image du pays sur les radios et médias internationaux. Il me fait pitié.

  2. Le ministre devra aussi Donner des mesures palliatives dans un contexte controversé où tout est à refaire dans ce pays et les medias internationaux ne constituent pas un cadre approprié pour des prise de position intra-gouvernementales! Mon oeuil!

Comments are closed.

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading