Félix Tshisekedi et les États-Unis unissent les efforts dans la lutte contre la corruption, l’impunité et la sécurité en RDC

Les États-Unis et la RDC unissent dorénavant leurs efforts pour lutter contre la corruption, combattre
l’impunité et améliorer la sécurité des Congolais. C’est le sens de la présence du sous-secrétaire d’État adjoint du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression (INL), Tobin Bradley, qui a effectué une visite en RDC du 28 juillet au 2 août en appui au
Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité et la protection de l’environnement conclu par
les États-Unis et la RDC.

Au cours d’une réunion avec le Président Tshisekedi, renseigne une note aux médias rendu public ce mardi par l’ambassade des USA, le président et le sous-secrétaire d’État
adjoint ont discuté des possibilités de coopération pour combattre « la gangrène » qu’est la corruption, renforcer la sécurité civile et lutter contre le trafic des espèces sauvages et
l’exploitation illégale des ressources naturelles.

À en croire la représentation diplomatique des États-Unis en RDC, le sous-secrétaire d’État adjoint Bradley s’est
aussi entretenu avec le coordinateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption, l’inspecteur-général des finances et le secrétaire exécutif de la Cellule de renseignement
financier pour accélérer les efforts visant à traduire les personnes corrompues en justice.

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De ce fait, Bradley
a souligné comment l’assistance fournie par l’INL peut renforcer la capacité de leurs institutions
d’enquêter sur les allégations d’abus de droits de l’homme et de tenir les corrupteurs pour
responsables, ainsi que la nécessité de protéger les lanceurs d’alerte et les journalistes qui dénoncent les activités criminelles.

Avec le vice-ministre de l’intérieur Jean-Claude Mol et la Police nationale congolaise, Bradley a réitéré l’engagement des États-Unis à soutenir la réforme de la police en RDC, y compris un programme supplémentaire qui se focalisera sur l’amélioration de la responsabilité de la police.

En outre, renseigne la note aux médias, le ministre de l’environnement a informé Bradley du programme de réformes du
vice-premier ministre Bazaiba visant à mieux veiller à ce que les espaces naturels et les espèces sauvages de la RDC soient protégés en faveur du peuple congolais et du monde. Ainsi, note-t-il, l’élimination
des activités économiques illicites contribuera à promouvoir la paix et la sécurité dans l’est de la
RDC.

Tour d’horizon de la mission de Bradley dans le Kivu

Au Nord Kivu, souligne le communiqué de l’ambassade des États-Unis à Kinshasa, Bradley s’est entretenu avec le vice-gouverneur général Romy Ekuka et des
juristes spécialisés dans l’environnement. Il a aussi visité le Parc national de la Virunga pour
observer les programmes financés par l’INL et voir comment ils luttent contre le trafic des
minéraux et des espèces sauvages qui alimente les crimes et l’instabilité.

Avec la Police nationale
congolaise, Bradley a tout de même participé à la signature du transfert d’un nouveau poste de police minier
pour Walikale financé par l’INL. Dans ce cadre, apprend POLITICO.CD, au moins Vingt-huit policiers nouvellement formés travailleront avec des
leaders communautaires à Walikale pour lutter contre le traffic des minerais et prévenir le travail
des enfants.

Dans le parc de la Virunga, Bradley a rencontré les tout premiers gardes de parc ayant reçu une formation de pilote qui renforceront, à travers l’appui de l’INL, la surveillance et la détection des activités illégales sur toute l’étendue du parc, lesquelles contribueront à la lutte contre le trafic des espèces sauvages.

« Nous avons créé ce partenariat et nous continuerons de fournir cette aide au Nord et au Sud-Kivu parce que la lutte contre le trafic des minerais et des espèces sauvages contribue à un
environnement sécuritaire plus stable pour les citoyens de la RDC, condition essentielle pour la prospérité du pays » a expliqué Bradley, cité par la note de l’ambassade.

Concernant sa visite, le sous-secrétaire d’État adjoint Bradley a conclu: « De la part du président Tshisekedi aux responsables de la police qui veulent le changement, j’ai entendu une
reconnaissance de la corruption et la détermination ferme de lutter contre ce que le président
Tshisekedi a qualifié à juste titre de « gangrène omniprésente ». L’INL espère accroître notre collaboration pour permettre à la RDC de produire des résultats en faveur du peuple congolais,
de réaliser son véritable potentiel économique et de devenir un contributeur net à la paix et la
sécurité régionales » a-t-il souligné.

Serge SINDANI

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