« Rejeter la loi électorale déjà promulguée par le Chef de l’État c’est être complice du glissement en 2023 » (Société civile)

La haute académie de la société civile congolaise (HASCO-RDC) en collaboration avec la coalition des ONGs pour la démocratie en Afrique (CODJA), ont organisé ce vendredi 23 juillet une journée de réflexion sous le thème : appropriation de la loi organique de la CENI par les leaders des organisations de la société civile congolaise, dans la salle de la conférence internationale du ministère des affaires étrangères à Kinshasa.

Intervenant en premier, le Président du cadre de concertation de la société civile, Danny Singoma a expliqué à l’assemblée que toutes les revendications de la société civile n’ont pas été prises en compte par la présente loi de la CENI, telle que promulguée par le Chef de l’État. Par ailleurs, Danny Singoma a invité les membres de la société civile à considérer la présente loi car, estime t-il, son rejet conduirait à un glissement pour les élections de 2023.

« Toutes les revendications de la société civile pour la réforme, telle que stipulée dans un document que nous appelons référentiel commun de la société civile pour les réformes électorales, n’ont pas vraiment été prises en compte, ou a été prise en compte à moins de 50%. La société civile n’a pas obtenu une CENI dépolitisée comme nous le voulons.
[…] Si nous rejetons cette loi parce que certaines revendications n’ont pas été prises en compte, nous risquons d’être considéré complice d’un glissement pour les élections de 2023″, a déclaré Danny Singoma.

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Quant à la transparence dans le prochain scrutin électoral, le président du cadre de concertation de la société civile, Danny Singoma, a précisé qu’elle ne dépend pas des acteurs politiques mais plutôt de l’engagement de la société civile.

 » La transparence et la crédibilité dépendent non pas du simple vouloir des politiciens mais plutôt de l’engagement de la société civile. Aujourd’hui c’est le défis majeur, la transparence et la crédibilité du processus. Comme nous l’avons fait dans le temps, nous allons encore nous battre pour cette transparence et la crédibilité du processus », a-t-il renchérit.

A son tour Paul Nsapu candidat à la présidence de la CENI, a estimé que cette journée de réflexion est un début de sensibilisation de la population sur la question électorale.

« La population avait manifesté lors du premier choix de Ronsard Malonda, la population se sentir oubliée avait manifesté partout, à Kinshasa et en province. Aujourd’hui avec nos amis de la haute académie de la société civile qui ont organisé cette journée de réflexion, je pense que c’est le début même de la sensibilisation sur la question des élections qui préoccupe nos populations que ce soit à Kinshasa qu’en province », a déclaré Paul Nsapu candidat à la présidence de la CENI.

Notons que de l’autre côté, la plateforme des confessions religieuses se réunit le vendredi 23 juillet au centre interdiocésain pour réfléchir sur leur candidat à la CENI.

Bernard MPOYI

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