Tshisekedi à Kagame sur le Rapport Mapping : « la meilleure manière de se défendre aurait été de le contredire de manière lucide et étayée, pas de crier au complot »

Le Président Félix Tshisekedi a une nouvelle fois réagi au sujet de la réaction de son homologue Rwandais, Paul Kagame sur le rapport Mapping réalisé par les experts des Nations unies et sur le prix Nobel Dénis Mukwege qui mène la campagne en faveur de la création d’un tribunal international sur les crimes commis au Congo.

Le président Kagame avait lors d’une interview accordée à France 24 et RFI, accusé Denis Mukwege d’être un outil des forces que l’on ne voit pas.

« Mukwege devient un symbole, un outil de ces forces qu’on aperçoit pas et il reçoit le prix Nobel donc, on lui dit quoi dire et j’ajouterai qu’il y a d’autres rapports qui sont sortis et qui contestent en disant tout à fait l’inverse », avait-il dit.

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Le président rwandais avait affirmé aussi que le rapport mapping a vu le jour pour donner de la crédibilité à l’idée du double génocide, une théorie qui transforme les victimes en bourreaux.

« Un rapport comme celui-ci aurait dû montrer la perpétration de crimes commis par d’autres partis que le Rwanda. Les gens qui sont derrière tout cela financent Mukwege », avait il martelé.

Répondant à Jeune Afrique à ce sujet, Félix Tshisekedi stipule que c’était une maladresse de son homologue qui est désormais dans le passé.

Pour lui, Paul Kagame aurait dû contredire le rapport Mapping de manière lucide et étayée, pas de crier au complot.

«… Je pense que cette maladresse du président Kagame, et je le dis volontairement ainsi, c’est du passé. Nous en avons parlé tous les deux, le sujet est clos. Je peux comprendre son irritation, mais le « Rapport Mapping » a été réalisé par des experts. La meilleure manière de se défendre aurait été de le contredire de manière lucide et étayée, pas de crier au complot.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi a réitéré sa volonté de poursuivre sa politique de bon voisinage.

« Ce qui m’importe, en tout cas, c’est l’avenir de nos relations. Être en paix avec nos voisins et développer avec eux des projets qui bénéficient à nos populations, accroître les échanges entre nous. Le reste n’a que très peu d’intérêt, je ne suis pas quelqu’un de conflictuel »,a-t-il conclu.

Carmel NDEO

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