Véhicules offerts aux députés : l’ODEP invite l’IGF à diligenter une enquête pour déterminer l’origine des fonds

L’affaire 500 jeeps destinées aux députés nationaux continuent de faire couler encre et salive. En effet, tout commence par un élément sonore relayé par le magazine Jeune Afrique attribué au Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, lors de sa dernière rencontre avec les députés nationaux de l’union sacrée de la nation à Kinshasa. Dans cet audio, Christophe Mboso indique que les 500 jeeps qui seront données à tous les députés nationaux est un cadeau du chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi.

« 250 jeeps sont déjà là, l’honorable questeur adjoint va partir avec je crois trois collègues députés qui vont se rendre à Boma pour signer les documents, acheminer les jeeps à Matadi puis à Kinshasa. Le 12 juillet, 250 autres jeeps seront là et je crois que vers la fin juillet les jeeps seront reparties aux 500 députés. Le Président de la République a décidé qu’on donne à tout le monde car c’est vous qui avez matérialisé son appel, si on était discriminatoire on allait les donner seulement à ceux qui ont combattu le bon combat mais par patriotisme, le Chef de l’État donne à tous les députés », disait-il devant les députés de l’union sacrée.

Depuis lors, cette déclaration est au coeur d’un tollé général. Pour l’Observatoire de la Dépense publique (ODEP), une structure qui milite pour la transparence dans la gestion des finances publiques, il s’agit d’une corruption à ciel ouvert.

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A cet effet, elle exige de l’inspection Générale des Finances (IGF) d’ouvrir une enquête sérieuse pour déterminer l’origine des fonds qui ont permis l’achat de ces véhicules.

« Nous sommes en face d’une corruption à ciel ouvert. Exigeons de l’Igf une enquête sérieuse pour déterminer l’origine des fonds, qui ont permis l’achat de ces véhicules », peut-on lire sur le compte Twitter de l’ODEP

De son côté, l’Assemblée Nationale dénonce la mauvaise foi d’une certaine classe politique en mal de positionnement qui cherche à soulever des « vagues de vent », même quand le temps et l’occasion ne s’y prêtent pas.

D’après la cellule de communication de la chambre basse du parlement, il s’agit d’une « polémique stérile et puérile qui est en train d’enfler dans les réseaux sociaux autour de l’affaire « Jeeps aux députés ».

Carmel NDEO

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