Procès en appel de Vital Kamerhe : « il y a de l’acharnement et de complot politique. Nous allons crever l’abcès » (Billy Kambale)

Billy Kambale, nouveau secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) investi lundi dernier, s’est exprimé sur le déroulement du procès en appel de Vital Kamerhe, allié et ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné dans une affaire de détournement des fonds alloués au programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi.

Interrogé par Radio Okapi jeudi 10 juin, l’ancien Ministre de la jeunesse et nouvelle citoyenneté n’a rien avalé pour qualifier de moins crédible ce procès depuis le début. Pour lui, il y a de « l’acharnement » et de « complot politique. »

« Notre Président national (Ndlr Vital Kamerhe) avait été condamné au premier degré, nous sommes partis en appel. Après plusieurs jours, nous avons constaté justement qu’il y avait un problème avec les juges au second degré, voilà pourquoi, il ya avait l’une des parties qui avait récusé juge, la partie Masaro. Malheureusement nous avons assisté à un spectacle qui n’existe pas en droit. Lorsqu’un juge est récusé, il doit se déporter automatiquement. Mais dans les audiences qui se sont déroulées la semaine passée, nous avons constaté qu’il y avait une sorte de l’acharnement. Nous disons à tout le monde que ce procès a été un mal jugé. » a-t-il haussé d’une voix.

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Outre, Kambale ne voit pas la part dans cette affaire dite de « 100 jours » , tout le monde, augure-t-il, qui était dans la chaîne des dépenses avait reconnu avoir effectué l’opération pour verser l’argent directement dans le compte de l’homme d’affaires libanais Jamal, détenu dans le même procès. « Mais où est le problème de Vital Kamerhe dans tout ça ? » s’interroge-t-il, avant de lâcher, « Voilà pourquoi nous avons toujours dit que nous avons en face de nous à un complot politique. »

« Nous allons crever l’abcès ! »

Billy Kambale promet que son parti l’UNC, qui passe un moment si particulier, ne va pas croiser les bras devant des complots politiquement ourdis, mais l’heure n’a pas encore sonné. « Nous finirons par crever l’abcès. » hausse-t-il. Et de lâcher par la suite, « mais nous ne sommes pas encore là, parce qu’il y a un garant du bon fonctionnement des institutions qui peut mettre un terme. »

Bien plus, exhorte Kambale, « Nous disons au président de la République, de la même manière qu’il était intervenu pour sauver les députés lors que la cour constitutionnelle avait validé de manière cavalière des députés qui étaient réellement élus, nous lui demandons pour cette fois aussi de s’impliquer qu’il puisse corriger cette erreur de mal jugé dont nous avons senti au second degré une brutalité, on a senti l’autosuffisance. »

En perspective, le secrétaire général de l’UNC estime que le temps va changer si et seulement si Vital Kamerhe soit condamné une fois de plus au second degré. « Sur le plan politique, nous allons prendre des options et certainement nous serons dans les rues de la République démocratique du Congo jusqu’à ce que notre président soit libéré. Et deuxièmement, nous allons saisir la cour de cassation et bien évidemment nous irons dans les cours et tribunaux au niveau international. » fait remarquer Billy Kambale.

Serge SINDANI

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