Le coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo David McLACHLAN-KARR, est, lors d’un point de presse avec les représentants de la communauté humanitaire en RDC tenu ce jeudi 3 juin à Goma, revenu sur les besoins urgents des habitants de Goma et du territoire de Nyiragongo après l’éruption du Nyiragongo.
Il a indiqué que pour répondre aux besoins urgents des personnes affectées par la coulée des laves, il faut 20 millions de dollars américains à la communauté internationale.
« Grâce à l’action de medias, nous avons pu déjà mobiliser des ressources » a-t-il annoncé.
« 2 millions d’euros ont été octroyés par l’Union Européenne, 1,2 millions de dollars américains par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, à travers une contribution du Fonds central de réponse d’urgence (CERF) pour répondre aux besoins urgents des personnes affectées par l’éruption du Nyiragongo à Goma, notamment la fourniture de l’eau potable et le renforcement du suivi épidémiologique dans la région. L’Allemagne, dont son Excellence Oliver Schnakenberg, m’a accompagné au cours de cette visite, a elle-même octroyé 3 millions d’euros au Fonds humanitaire en RDC en vue de soutenir les victimes de l’éruption du Nyiragongo », a indiqué le coordonnateur humanitaire en RDC.
Il a ajouté également que ce don permettra de lancer une allocation d’urgence pour apporter une assistance humanitaire multisectorielle aux nombreux enfants, femmes et hommes qui se se retrouvent sans abris.
« Je me réjouis de la finalisation de la stratégie de réponse humanitaire à cette crise qui permettra d’apporter une assistance immédiate aux besoins des personnes déplacées mais aussi aux besoins humanitaires sur Goma, en particulier pour ceux qui ont tout perdu avec l’éruption » a dit David McLACHLAN-KARR.
Et d’ajouter : « bien que tous les regards soient tournés vers les personnes déplacées à Sake, Rutshuru, Minova et Bukavu, il ne faut pas oublier qu’elles rentreront certainement un jour prochain chez elles et qu’il faudra réparer ce que la lave du volcan a détruit et ce que cette évacuation préventive a engendré. Certains ont perdu des maisons, d’autres leurs sources de revenus, sans compter le réseau d’eau approvisionnant un demi-million de personnes qui a été détruit. Les partenaires humanitaires œuvrent aussi à cela. Toutefois, cette phase de reconstruction aura aussi besoin du soutien d’autres acteurs, notamment ceux qui intervienne à plus long terme : les acteurs de développement, que j’encourage à se saisir de la situation dès maintenant ».