La population de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, accuse les éléments de la police nationale congolaise d’être à la base des tracasseries pendant, surtout aux heures du soir.
D’après les plaintes de la population, des éléments de la police arrêtent des passants sans motifs et leur exigent une contre partie, avant toute libération.
Ces habitants interrogés par POLITICO.CD se disent ne pas savoir les heures exactes de la patrouille où la police peut arrêter des passants. Ils appellent les autorités à leur fixer les heures de patrouille pour éviter toute surprise désagréable de la part des éléments de l’ordre.
» Nous sommes contents de l’arrivée du nouveau Gouverneur chez-nous, mais ce que nous déplorons c’est le comportement de la police pendant la nuit. Après vous avoir demandé votre identité, ils veulent toucher vos poches pour partir avec tout ce qui s’y trouve. Nous demandons aux autorités de mettre beaucoup de rigueur pour arrêter cette pratique. Qu’on nous dise l’heure de patrouille. Déjà à partir de 18h on commence à maltraiter les gens » déclarent quelques habitants de Bunia.
Du côté de la police, le commandant de la PNC ville de Bunia, a condamné ces actes. Le Major Abeli Mwangu, précise que le couvre-feu reste en vigueur malgré l’état de siège. Cependant, il appelle les victimes de ces cas de tracasserie d’aller se plaindre auprès des autorités de la police pour que les auteurs soient sanctionnés.
« Nous recommandons à toutes les victimes de tracasserie s’il y en a, de venir se plaindre au près des autorités de la police ou au besoin dans des institutions judiciaires compétentes, pour que devant les victimes, les agents de l’ordre poursuivis pour les cas de tracasseries soient sanctionnés. Nul n’est au dessus de la loi », a indiqué le commandant ville de Bunia.
Il appelle toutefois la population, à respecter les heures de couvre-feu telles qu’edictées par le Président de la République, de 22h à 4h du matin, pour éviter la propagation de la pandémie de Coronavirus.
Gloire Mumbesa, depuis Djugu
