Charles Mbutamutu, porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, a apporté de l’éclairage ce lundi 17 mai 2021 devant la presse, sur les troubles qui ont eu lieu le 13 mai dernier au stade des Martyrs lors de la clôture du mois de Ramadan.
Charles Mbutamutu a affirmé devant la presse que l’hôtel de ville de Kinshasa n’a jamais autorisé les deux camps musulmans à célébrer ensemble la clôture du Ramadan au stade de Martyrs.
« L’Hôtel de ville avait reçu la demande d’autorisation de célébrer la fin du ramadan par une aile des frères musulmans et comme c’était la seule demande à notre possession, tout en recommandant le respect strict des gestes barrières, nous avons réservé à ce groupe une suite favorable. Quelques jours plus tard, nous recevons une seconde demande d’une autre aile de la communauté musulmane pour solliciter un espace au stade pour célébrer la même activité. Étant donné que l’Hôtel de ville avait déjà reçu la même demande, nous leur avons réservé une suite négative tout en les sollicitant de chercher un autre site », a souligné Charles Mbutamutu.
Il a fait savoir que l’Hôtel de ville de Kinshasa n’était pas au courant du fait que les deux camps musulmans disposaient des preuves de paiement les autorisant à occuper le stade de Martyrs.
« Quand nous avons demandé à une autre partie d’aller ailleurs, ils ont dit non, nous ne pouvons pas aller ailleurs parce que tous nous avons payé pour l’occupation du stade, ils nous ont brandi les preuves. Quand vous nous demandez d’aller ailleurs, ça signifie que vous protéger l’autre aile », a précisé Charles Mbutamutu.
Il a indiqué qu’après plusieurs échanges, le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka avait interdit aux deux camps de célébrer la clôture du Ramadan en ce lieu.
Charles Mbutamutu dit que l’Hôtel de ville de Kinshasa était étonné de voir les deux camps revenir auprès du Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, afin de lui demander de célébrer la clôture du Ramadan ensemble au stade de Martyrs.
Signalons que sur les 41 personnes interpellées après les accrochages entre musulmans et les policiers au stade de Martyrs, 29 ont été condamnées à la prison à vie, 5 personnes pour 5 ans de prison, 5 autres acquittées et 2 mineurs ont été conduits au tribunal pour enfant.
Christian Malele
