Pétition contre Mboso : Il ne manque plus qu’une signature

Il risque de ne même pas totaliser trois mois au perchoir de l’Assemblée Nationale. Il est sur le gril. Il ne manque plus qu’une signature pour qu’une pétition visant la déchéance du Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia, soit déposée. C’est ce qu’a avancé l’initiateur de cette motion, le Député Willy Bolio Emima ce mercredi 21 avril 2021, au cours d’un point de presse tenue dans la capitale Congolaise.

« Je vous annonce déjà qu’il y a une pétition que j’ai initiée. La pétition est à l’encontre de Mboso N’kodia. Elle sera déposée à tout moment dès qu’on aura la dernière signature. Si je trouve la dernière signature, donc la 126è signature, même pendant que nous serons en plénière, je la dépose. On ne doit pas laisser le pays être géré par des stagiaires », a fait savoir le Député national Bolio.

À Christophe Mboso N’kodia, Willy Bolio reproche le non-respect du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et de la Constitution, d’où sa crainte que l’hémicycle ne puisse pas, à l’avenir, travailler au profit du souverain primaire.

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« Il a exposé les Députés de l’Est. Il doit nous dire quels sont les Députés qui complotent avec les rebelles. Ce n’est pas possible qu’on siège avec les rebelles », ajoute-t-il.

Christophe Mboso est le fruit de la rupture de la coalition FCC-CACH entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Installé à la tête du Bureau d’Âge après la destitution du bureau Mabunda le 10 décembre 2020, 389 députés acquis à la nouvelle majorité Parlementaire de l’Union sacrée sur 460 votants avaient porté leur choix sur Christophe Mboso N’kodia le 3 février de l’année en cours.

Le problème avec Mboso commence le 29 mars 2021. Ce jour-là, les députés nationaux du Grand Kivu ont manifesté devant lui, pour exiger que la question de la sécurité de leur région soit reprise parmi les matières prioritaires de la session parlementaire de mars 2021.

En réponse, le Speaker de la Chambre basse du Parlement a plutôt invité les élus du Grand Kivu à quitter les groupes armés. « Je vais parler de ça. Je vais vous demander de quitter les groupes armés. Vous, les collègues du Grand Kivu, quittez les groupes armés, je vais le dire », disait-il.

Cette déclaration choc du Speaker de l’Assemblée Nationale a été suivie d’une vague des réactions et d’un tollé au sein de l’opinion. Des menaces de plaintes judiciaires lui ont même été brandies. Et aujourd’hui, c’est une pétition qui est en cours, contre lui.

Hervé Pedro

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