Lamuka confirme sa marche de soutien aux populations de l’Est

Le climat d’insécurité qui règne dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a d’abord soulevé des mouvements de protestation de la part des habitants de cette région qui expriment ainsi leur ras-le-bol. Ces vagues de protestation qui durent plusieurs jours maintenant viennent de trouver un écho. La coalition LAMUKA a confirmé, ce samedi 17 avril 2021 à travers un communiqué, la tenue d’une marche en soutien aux populations de l’Est.

« Conformément à notre communiqué du 13 avril 2021, en rapport avec la recrudescence des massacres dans la partie Est de notre pays, nous confirmons la tenue de la marche de solidarité aux compatriotes de l’Est ce samedi 24 avril 2021, sur toute l’étendue du territoire national et ce, dans le strict respect des gestes barrière », lit-on dans ce communiqué.

La plateforme d’opposition Lamuka emploie ensuite des termes forts : « Nous disons NON au génocide du peuple congolais et NON à la balkanisation de notre pays ».

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Ce communiqué a été signé par deux membres du présidium de LAMUKA, des opposants radicaux, à savoir Martin Fayulu du parti Engagement Citoyen pour le Développement (ECiDé) et Adolphe Muzito du Nouvel Élan. Les mêmes, réagissant le mardi 13 avril à la situation d’insécurité qui prévaut à l’Est de la RDC, avaient demandé aux Nations Unies de lever le voile sur l’identité réelle des groupes armés qui sévissent à l’Est de la RDC et de pointer du doigt les responsabilités de chaque acteur. À les entendre, si les Nations unies ont été capables de produire des rapports (cas du rapport Mapping) très fouillés sur la situation en RDC et dans la région des Grands lacs, elles sont aussi en mesure d’identifier les acteurs et les tireurs de ficelle de cette situation. « II est, en effet, plus que temps de savoir qui tue à Goma, à Rutshuru, à Beni, à Masisi, à Butembo, en Ituri, au Sud-Kivu et ailleurs dans l’Est de la RDC et pourquoi », soutenait Lamuka le 13 avril dernier.

Au regard de la recrudescence des massacres perpétrés à l’Est de la RDC, plusieurs manifestants ont paralysés certaines villes afin d’exiger le départ de la MONUSCO. À titre d’exemple, le mardi 7 avril, la population de Kasindi, une commune rurale transfrontalière avec l’Ouganda, excédée par les massacres à répétition commis par des éléments du groupe terroriste ADF, a barricadé la route pour empêcher un convoi de la MONUSCO de traverser et de passer par cette partie du territoire de Beni. En effet, ces dernières semaines, des manifestations se sont multipliées dans plusieurs parties de la province du Nord-Kivu, exigeant notamment le retrait de la MONUSCO dans la region de l’Est de la RDC. La population estime qu’il n’y a pas suffisamment d’engagement de la part de la MONUSCO pour la protection des civils, au point que la Cheffe de la mission onusienne au Congo, Bintou Keita, a été forcée de reconnaître il y a quelques jours lors d’un point de presse à Beni que ni les forces de l’ordre au pays, ni la MONUSCO ne sont parvenues à éradiquer les tueries dans cette ville, par exemple.

Hervé Pedro

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